DEUX-SEVRES
1481 Exoudun 79800
« Le fameux hiver de 1481 dura six semaines, à partir de la Saint Etienne
(26 décembre). Toutes les rivières furent prises et les blés perdus, d'où il
s'ensuivit une famine si grande que l'année suivante plus de cent mille
personnes moururent de froid en France. Et furent les vins si très vert qu'
on n'en pouvoit boire et furent avec ce mal très chers, car il en fut peu.
Et pour la mémoire du temps i en ay faict ces quatre petits vers :
« L'an mil quatre cens quatre vingt
Et un, y eut famine en France,
Force d'eauës, et tant peu de vin
Que le peuple en fut en souffrance. »
Texte extrait de: Jean Bouchet. (Annales d'Aquitaine).
Texte déposé par Dominique Triaud .
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Juillet 1536 Exoudun et La Mothe 79800
« En ce temps, la sécheresse estoit si grande que les rivières estoient à
sec, fors la Sèvre qui estoit bien petite. Et convenoit ès gens de Gastine
venir en ce pays (d'Exoudun et La Mothe) faire moudre les blés et on payoit
argent, oultre le droit de mouture, et souffroient les bestes à faute de
boire. »
Texte extrait de: La Fontenelle de Vaudoré. Journal de Michel le Riche.
Texte déposé par Dominique Triaud .
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juillet 1542 Exoudun 79800
« Le 1° juillet, les deux jours précédents et les quatre suivants, plut
continuellement et venta et fit grand dommage aux blés qui furent couchés en
plusieurs endroits et plusieurs foins qui estoient fauchés en furent perdus,
pour lesquelles causes fissent faites processions les lundi, mardi et
mercredi.
Texte extrait de: La Fontenelle de Vaudoré. Journal de Michel le Riche.
Texte déposé par Dominique Triaud .
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6 juillet 1668 Exoudun 79800
Un orage, d'une violence extrême ayant ravagé presque toutes les récoltes de
la région des bois, « une visitte des dommages causés par la batterie quy
eut lieu au commencement de juin dans la métayrie du Souil dépendant de la
seigneurie du chasteau d'Exoudun est faite à la date ci-dessus et donne lieu
aux constatations suivantes :
« Une pièce de terre ensemencée en seigle contenant 5 boisselées, s'est
trouvé les deux tiers perdus, on ne pourra recueillir que 20 boisseaux et 40
de perdus.
Une autre pièce de 4 boisselées aussy ensemencée en seigle s'est trouvée les
deux tiers perdus, on ne pourra recueillir que 12 boisseaux et 24 perdus.
Une autre de 3 boisselées et demie en avoine où on ne recueillera même pas
la semence.
Une de 8 boisselées en seigle, s'est trouvée les deux cinquième perdus, ne
reste à cueillir que 30 boisseaux et 20 de perdus.
Une de 4 boisselées en seigle, les deux tiers perdus; 10 boisseaux à
recueillir, 20 de perdus.
Une de deux boisselées en avoine, les deux tiers perdus; 4 boisseaux à
recueillir, 8 de perdus.
Une de 4 boisselées en froment, un tiers de perdu, 6 boisseaux à recueillir,
3 de perdus. »
Texte extrait de: Minutes de l'étude Giraudias. La Mothe.
Texte déposé par Dominique Triaud .
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24 août 1684 Bougon 79800
Les grandes gelées de l'hiver dernier ont gellé tous les fromants et ne s'en
est amassé que environ six vingtz boisseaux (120 boisseaux); et aussy avoir
entièrement gellé sous les orges, mestrures, vesses et jarousses et n'en
avoir cueilly; et le peu d'autre bled qu'ils ont amassé quy est baillage et
avoine « esté un petit nombre à cause des grandes chaleurs quy ont faict
pour n 'avoir pleu depuis la Notre-Dame de mars dernière jusqu'à la feste de
Sainte Marie-Magdeleine (15 août) les dittes challeurs ayant perdu aussy les
prés. »
Texte extrait de: Acte d'assemblée de la paroisse de Bougon.
Texte déposé par Dominique Triaud .
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29 mai 1691 Exoudun 79800
A la suite de fortes gelées des 7, 8 et 9 mai et d'un violent orage de grèle
du 21 mai « une visite des vignes et terres d'Exoudun agatées par les
gellées et gresle » est faite à la requête des syndics de la paroisse.
Texte déposé par Dominique Triaud .
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1705 Exoudun. 79800 Macabre découverte
Le 26 juin 1705 : " Josias Salmon, bourgeois, sieur de la Chaulme dans son
vivant âgé d'environ soixante et six ans qui fut trouvé chargé de plaies
estandu mort à demy poury dans les bois de Brelanché" ( le corps couvert de
plaies indique suffisamment que l'on devait se trouver en présence d'un
assassinat )
Texte déposé par Alban Pelletier.
Extrait des registres paroissiaux.
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1709-1716 dans les registres des paroisses près de CHAMPDENIERS. 79220 une misère " qui fera trembler les siècles à venir "
GERMOND:
1709 : " au commencement de cette année, le froid a esté si rude qu'il a gelé tous les arbres verds ensemble, les ageons, les genest et fendu plusieurs chaînes, noyers, siréziers et autres, tué tous les petits oyzeaux et nombre de gros, tant domestiques qu'autres, plusieurs animaux, cochons et brebis. Donné pour mémoire : les peuples ont pillé les bleds sur les chemins et quelques greniers. "
1710 : " Cette année 1710, il a fait des verglas si considérables qu'il rendait les chemins impraticables, les maisons semblois une glace, les tuilles étaient brisées par les glaces, ce qui fait que dans le degel, on ne trouvait pas de maisons qui ne futhe remplie d'eau. Les arbres éstaient si chargés de glace qu'ils rompirent le rembloiement près terres. Ensuite, de cette eau glaciale, il survint une pluie qui continua huit jours et surtout cinq jours sans relacher, de manière que les eaux furent si abondantes que les moulins de la Sèvre estaient empêchés et ne purent faire de farine pendant huit à dix jours. Le second jour de carême, au dit temps, la nuit, il fit un orage si grand qui dura près de sept heures, qu'il jetta plusieurs maysons et une infinité d'arbres et autres et fit des dommages considérables."
1716 : " (il y a eu ) beaucoup de nège qui a resté quelque temps sur la terre, jamais hommes vivant ne les avaient vues si hautes. C'est ainsi que l'assurent les anciens de plaine et de gatîne."
PAMPLIE :
1709 : " dans la présente année 1709 a fait le plus rude hyvert qu'on ait jamais veu, a fait nombre de plusieurs milliers de personnes qui en sont morts, et presque tous les oyzeaux aussi. "
1710 : " l'arrivée du printemps ne fait pas sentir, cette année ici, comme les autres , l'agrément qu'on avait coutume d'y trouver, il n'est pas accompagné comme à l'ordinaire de la douce harmonie du chant des petits oyzeaux parce qu'ils sont presque tous morts par la rigueur et la longueur de l'hiver. "
ROUVRE :
1709 : " Le dix huit de ce mois (novembre) il fit un grand vent si impétueux avec un tremblement de terre si grand que bien des maisons et la plupart des arbres furent renversés, et notamment un orme qui estoit à la Challonière qui estoit le plus beau du canton. "
Texte déposé par Christophe Guillon .
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1710 Exoudun 79800 La mort de monsieur "plus".
Voici un acte témoignant du zèle de l'archiprêtre Bontemps à l'égard des protestants d'Exoudun :
" Jacques Rangé aagé d'environ sept mois et vingt iours au bourg d'Exoudun le vendredy seizième may mille sept cens dix et quoyque nous soussigné archiprestre dudit lieu luy eussions offert la sépulture le lendemain charitablement et gratis comme à un des plus pauvres de nostre paroisse, Pierre Rangé son père, le plus orgueilleux, le plus mutin, le plus séditieux, le plus insolent, le plus scandaleux, le plus brutal, le plus capricieux de tous les hommes que nous ayons jamais connu, à charge à toute la paroisse, encore plus odieux et insupportable à nous mesme, le garde méchament dans sa maison iusque au mardy suivant 20 dudit mois lequel iour nous l'enterasme au cimetière ancien."
Bontemps, archiprêtre d'Exoudun
Texte déposé par Alban Pelletier.
D'après les registres paroissiaux d'Exoudun.
Extrait du Mémoire de Maîtrise de Alban Pelletier intitulé : "Une paroisse du Moyen Poitou protestant : Exoudun ( 1660 - 1786 ), étude démographique, religieuse, économique et sociale." soutenu en septembre 1999.
Ouvrage disponible auprès de la mairie d'Exoudun.
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1713 Exoudun 79800
« Les pluyes presque continueles de iuillet et août ont pouri les pailles et
fait germer une partie des grains mesme sur pied de sorte qu'on fut d'abord
obligé de batre dans les granges et dans les chambres et de faire sècher les
grains dans les fours pour les faire moudre. »
Texte extrait de: Notes de l'archiprêtre Bontemps.
Texte déposé par Dominique Triaud .
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28 avril 1718 Exoudun 79800
« Le ieudi 28 avril à 5 heures après midy il tomba une grelle communément
grosse comme des noix fresches; elle ne fit domage quaux vignes et aux arbre
fruictiers et aux bourgeons, les prez et les bleds se relevèrent. »
Texte extrait de: Notes de l'archiprêtre Bontemps.
Texte déposé par Dominique Triaud .
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1721 Exoudun 79800 Un trésor dans la maison.
Le mercredy 21 may 1721, la veuve Boutin et son fils aisné et Alexandre Ingrand son gendre me présentèrent de vieiles espèces d'argent en 238 pièces de différentes tailles qu'ils avaient trouvés dans la maison dite Chambardelle; il pesai le tout à leurs ieux et présence, il se trouva six marcs et deux onses non comprises les cinq pièces que ladite veuve avait déjà envoyé à son fils de Chenay, Louis Boutin. Ladite veuve partagea la moitié du tout également entre son frère aisné et son gendre et retint pour elle l'autre moitié surlaquelle elle donna à son aisné vingt huit pièces en considération des services qu'il rend à toute la famille et tous trois me donnèrent en tout le poids de 6 livres et 5 sols pour dire seize messes pour le "revenan".
Bontemps, archiprêtre d'Exoudun
Texte déposé par Alban Pelletier.
Retranscription d'un témoignage écrit sur des feuillets des registres paroissiaux.
Extrait du Mémoire de Maîtrise de Alban Pelletier intitulé : "Une paroisse du Moyen Poitou protestant : Exoudun ( 1660 - 1786 ), étude démographique, religieuse, économique et sociale." soutenu en septembre 1999.
Ouvrage disponible auprès de la mairie d'Exoudun.
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1722 Chenay 79120 Un Attelage Royal.
L'archiprêtre Bontemps suivait avec intérêt les évènements qui marquèrent la paroisse :
L'infante d'Espagne aagée de quatre ans passa à Chenay le jeudi douze aoust.
Texte déposé par Alban Pelletier.
Feuillet R718 - 451 des registres paroissiaux d'Exoudun aux Archives départementales des Deux-Sèvres
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1729 Exoudun 79800 Sépulture au cimetière "ancien" d'un noyé.
( 19 avril 1729 )
Jacques Piquault, âgé d'environ soixante quatre ou cinq ans fut trouvé noyé
dans la rivière vis-à-vis le pré du château vert à la Merlattière, ayant
dans sa poche pour marque de sa catholicité des heures de piété et après que
la justice en eut fait la visite, il fut enterré au cimetière ancien, ce
jour dix neuf avril en présence de Jacques Picault, son frère, Pierre
Bourgueil et plusieurs autres."
Texte déposé par Alban Pelletier.
Extrait des registres paroissiaux.
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1734 Salles 79800 La mort du gros orme...
Cette année là disparaît un gros orme
«...qu'il y avait au devant de lad. porte de l'église, quy sans doute a esté planté autrefois par les habitants pour servir à ce mettre à l'abry des vends et pluyes ainsy qu'à l'ardeur du soleil dans le temps qu'ils fesoient leurs assemblées.»
Source: La sociabilité villageoise dans la France d'Ancien Régime. J-P Gutton
1751 Exoudun 79800 Certificat de bonne vie.
Certificat de bonne vie à l'attention de Pierre Métayer écrit le 18 mai 1751.
Nous soussignés certifions à tous ceux qu'il appartiendra que le nommé père Métayer, du lieu de Bagnault, paroisse d'Exoudun diocèse de Poitiers, s'est toujours fort bien conduit parmi nous; il a remplit la charge d'ancien de l'église avec beaucoup d'exactitude et sans reproche: il nous a toujours fait paraître beaucoup de piété, de zèle et d'empressement pour l'avancement de la gloire de dieu. Mais, la violente persécution ne lui permettant pas de rester davantage en France, à requis de nous la présente attestation, c'est ce que nous lui accordons, en le recommandant à la grâce divine et à la protection, et bienveillance de ceux à qui il pourra s'adresser en Poitou, ce 18 mai 1751.
signé : gounon de Pradou - ministre, Lévrier étudiant, Rivière pasteur, Gamain de Moinier pasteur, Vincent Chantre, Louis Fouchier : Ancien - Morain Ancien et Pierre Foisseau, J. Guinard.
Texte déposé par Alban Pelletier.
Archives Départementales des Deux-Sèvres, cote : 24 F 66 ( Fond Dubreuil )
Extrait du Mémoire de Maîtrise de Alban Pelletier intitulé : "Une paroisse du Moyen Poitou protestant : Exoudun ( 1660 - 1786 ), étude démographique, religieuse, économique et sociale." soutenu en septembre 1999.
Ouvrage disponible auprès de la mairie d'Exoudun.
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13 août 1768 Bagnault 79800
Je donne ci-après la copie littérale de la relation écrite par un habitant
de Bagnault au sujet d'une véritable inondation survenue à la suite d'un
orage qui déversa des torrents d'eau sur la contrée. Je respecte
scrupuleusement l'orthographe ultra fantaisiste de l'auteur anonyme de ce
récit.
« Le 13 aoust 1768 il fezet un très bos tan sur les deux heures après midy
il est tombés une pluies très abondante sur les seint (cinq) ou sis heures
après midis, les zos (eaux) ont tous inondés elles sont venue très grande à
bagnau. Dans les rues il y avoit tant dau que le monde ne pouvet passe
(passer) et memme à cheval on avet de la peine, sest a dire despuis ches Mr
Chabot (lequel habitait le château de Chamberland, aujourd'hui logis de
Bagnault) iusque aux poncharreau, il y avet de la cherbe (chanvre) dans la
rivière, les zos étés si grande que toutte la cherbe fut emportée par les
grandes zos. Il y as un nomez brau demeurant à bagnau étant sur le pon
charau à bagnau voulan atrapes quelque mourseau de leur bois que los (l'eau)
enportet il us le maleur de thombes dans los et sont domestique; le
domestique se pris aux mur du pon il se sauvas et nomez brau as us le
malieur de se né (noyer) est los lamportés iusque un peu au de la la
fontenne de tuet. Si ont navet point leves les hesses (les pelles) a Moulin
neuf et a Cremille ont crois quil y at quelque maison à bagnau que los auret
desmolis. Il y avoit du fromant dans leste (l'aire) a Mr bernard et a maitre
Varenne et aux deux Guionet et a Mirbau que los enportés par sa grande
forse. Le cor (corps) mort fut leves a la fontenne de tuet par la instice et
fut en terres a exoudun par monsieur pierre peltier archiprestre aux dit
exoudun et fut entérés sur les sis heures du soir le quatorze aoust 1768. Un
domestique de moulin neuf vint criet dans le bour au cecour que les zos avet
environnes le moulin que ont ne pouvet sortir et les zau furent retirée dans
vint te quatre heure autrement beaucoux et coulée. »
Texte déposé par Dominique Triaud .
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1788-1789 Sauzé-Vaussais 79190 en vain nous sollicitames les secours des médecins...
Les habitants de Vaussais se jettent au pied du trône et sollicitent l'indemnité des pertes occasionnées par la grêle qui ravagea une partie des espérances du cultivateur au mois de juin 1788.
Nous fûmes affligé d'une épidémie cruelle l'année dernière, qui nous enleva les deux tiers d'un village de cette paroisse; en vain nous collicitâmes les secours des médecins; nous ne fûmes point entendu, il n'en vint pas.
Source: Extrait des cahiers de doléances
1789 Périgné 79170 ...les chirurgiens : il n'y a rien de plus dangereux
Qu'il ne soit reçu aucun chirurgien qu'après qu'ils auront fait leurs cours en entier et subit un examen sérieux ; il n'y a rien de plus dangereux que ces messieurs ; nous en avons dans nos campagnes qui ne savent rien, qui font mourrir une quantité d'hommes par des remèdes contraires à leur maladie, qu'ils leur donnent et dont ils ne connaissent point la force...
Source: Extrait des cahiers de doléances
Gé-Magazine N° 76 Octobre 1989 pp.22
1790 Exoudun 79800 Fête de la Fédération.
A Exoudun, la fête fut également brillante et fraternelle quoique dans un
cadre infiniment plus restreint. Une seule note discordante vint jeter son
ombre sur cette union et cette concorde dont chacun était animé. Mais je
laisse la parole à l'auteur du compte rendu de cette fête.
« Nous maire et officiers municipaux, d'après les cérémonies religieuses
célébrées dans l'église de ladite paroisse sommes, accompagnés de la troupe
nationale d'icelle, transportés au lieu nommé le Champ de Mars par les
affiches précédemment mises aux lieux accoutumés, et ce pour satisfaire au
décret du quatre juillet dernier, sanctionné par Sa Majesté qui enjoint à
tous ses fidèles sujets de se réunir ce jourd'hui à l'heure de midi pour
répondre aux vûes bienfaisantes de nos très chers frères de Paris.
Effectivement, à ladite heure il a été prêté par nous et entre nos mains par
la garde nationale, ainsi que tous les citoyens de ladite paroisse à l'
exeption du sieur François Richard Duchail dit Chaillot qui a refuzé, ainsi
que de passer sous le drapeau en tenant des injures atroces contre nous
ainsi que contre la garde dont nous nous réservons de protester contre lui,
le serment d'être fidèle à la nation, à la loy et au roy et de maintenir de
tout notre pouvoir la Constitution décrétée par l'Assemblée nationale et
acceptée par le roy, de protéger en particulier la sûreté des personnes et
des propriétés, la libre circulation des subsistances, la perception des
impôts, et de demeurer réunis à tous les Français par les liens
indissolubles de la fraternité.
Texte extrait des Archives communales.
Texte déposé par Dominique Triaud .
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1792 Exoudun 79800 Plantation d'un arbre de la liberté.
" Le 3 novembre 1792, l'an I° de la République française, les maire et officiers municipaux de la
commune d'Exoudun, District de Saint-Maixent, Département des Deux-Sèvres d'hument assemblés
à la manière accoutumée.
Le procureur de la commune présent.
Un membre a observé qu'il fut décidé et arrêté dans la séance du 28 du mois dernier qu'il serait
planté dans le sein de cette commune à la limitation des différentes villes et bourgs de la
République, l'arbre de la liberté et ce dans un endroit propre et convenable à celle fin qu'il ne
cause aucun préjudice aux citoyens; qu'en conséquence de cet arrêté, il serait à propos de fixer
deffinitivement l'endroit où il doit être planté, attendu que voilla l'heure et le moment de travailler
à cette tâche, et que la garde nationale de cette ditte commune est prête à participer à ce travail qui
doit faire mouvoir dans tous les coeurs un satisfaction et un patriotisme le plus pur.
Cette motion ayant été adoptée, la municipalité a arrêté, sur ce ouï le procureur de la commune,
que l'arbre de la liberté accompagné d'un bonnet rouge surmonté par un pique, sera planté au lieu
vulgairement nommé le Canton comme étant l'endroit le plus aparent de ce dit bourg en prenant la
précaution de le planter d'une manière à ce qu'il ne nuise aucunement aux citoyens ni à la voix (sic)
publique.... Arrêté en outre que le citoyen Jean Bourgueil sacristain sera d'hument invité de
carillionné pour donner l'éclat qu'une pareille cérémonie mérite. "(4)
L'arbre en question fut planté le dimanche suivant au lieu indiqué en présence d'une grande affluence.
On y chanta " à haute et intelligible voix le cantique des Marseillais " et la fête se termina aux cris de " Vive la Nation, Vive la République, A bas la Royauté! "
Cet arbre prit-il racine? Je ne saurais le dire, en tout cas, son séjour au lieu où il était placé fut de courte durée.
Texte extrait des Archives communales.
Texte déposé par Dominique Triaud .
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nuit du 3 au 4 janvier 1796 Exoudun 79800 Ouragan
« La nuit du 13 au 14 nivose an IV il y a eu un
ouragan considérable qui a renversé plusieurs arbres, découvert plusieurs
toits de maisons. De mémoire d'homme on n'en avait pas vu un aussi fort. Il
y a même eu un léger tremblement de terre. Les eaux sont aussi venues très
fortes à cette époque. »
Texte déposé par Dominique Triaud .
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1816 Exoudun 79800 - « Qui vivra lira »
« L'an 1816 fut une année extraordinairement malheureuse et à peine
pourra-t-on croire ce que je vais dire.
La récolte des bleds fut en effet mauvaise en général et notamment en
froment.
L'été fut si froid et si pluvieux qu'à peine put-on trouver le temps d'
enlever les récoltes des champs; on ne put pas mieux les battre, puisque
beaucoup de fermiers n'en avoient pas de battu pour les semences. Les mois d
'octobre et novembre furent si mauvais qu'on ne ensemencer toutes les
terres, ni même finir de battre le bled, le froment valoit en novembre 88
francs la charge.
Les vendanges ne purent mûrir malgré qu'on eut attendu jusqu'au 10 novembre
pour les faire; il ni eut que du verjus et bien peu; on n'a pu voir cette
année un seul raisin bien mur.
Les châteignes ne purent aussi mûrir ainsi que les graines de trèfle dont la
récolte fut nulle.
Le vin de 1815 s'est vendu 110 francs en Saintonge et 240 francs en
Mirebalais. Du reste le commerce n'alloit point, les contributions étoient
très fortes et la misère très grande.
Le garouil ne put aussi venir à maturité.
Texte déposé par Dominique Triaud .
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1817 Exoudun 79800
En 1817, les vendanges furent à la Saint Martin. Le raisin étoit aussi dur
qu'à la Saint-Jean. On ne put rien faire de vin, que de mauvaise piquette. »
Texte déposé par Dominique Triaud .
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6 juillet 1819. Exoudun 79800 - Lettre au Sous-Préfet.
« Les différentes récoltes de cette année, notamment les vignes, les grains
ronds et les baillarges viennent d'être annéantis la nuit dernière en cette
commune par un orage épouvantable accompagné de coups de tonnerre non moins
terribles, d'une grêle épaisse et d'une averse qui bien qu'elle n'ait duré
qu'une demi-heure a bientôt inondé nos maisons et la mienne en particulier,
ce que je n'avais encore jamais vu. La perte, dont on ne peut assigner la
valeur est très considérable si j'en juge par celle qui m'est personnelle et
sur les rapports qui me sont faits à chaque instant. On plaint naturellement
et on doit plaindre par préférence les malheureux cultivateurs et
journaliers qui fondaient l'existence prochaine de leurs familles sur une
récolte préparée et qui n'ont maintenant en perspective que la misère la
plus profonde. »
Lettre de Richard Maisonneuve. Maire d'Exoudun
Texte déposé par Dominique Triaud .
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1898 Exoudun 79800 Inondation
Il y a eu des inondations assez nombreuses à Exoudun au cours des siècles précédents.
Quelques-unes ont causé parfois des dégâts assez graves, mais sans donner lieu cependant à ces
calamités qui ravagent et ruinent une contrée. La dernière digne d'être citée est du 18 juin 1898.
Dans l'après-midi de ce jour, par une chaleur torride, un violant orage s'éleva dans la région de Celles
sur Belle dirigeant ses eaux vers la vallée de la Sèvre. Pendant trois heures, il plut à torrents, à tel
point que le moindre ruisseau fut changé en une nappe d'eau large d'une centaine de mètres et que les
communications furent momentanément interrompues. A sept heures du soir, l'eau venant de toutes
parts se précipitait dans la vallée de la Sèvre dont le niveau s'éleva subitement de trois mètres au
moins.
A Exoudun, certaines maisons se trouvèrent inondées jusqu'à hauteur du premier étage, des murs
furent démolis, la chaussée du moulin de Planche emportée et de nombreux débris entraînés par ce
torrent dévastateur. De longtemps on n'avait vu semblable désastre.
Texte extrait de : Essai de monographie de la commune d'EXOUDUN de l'origine à 1800 par F. DUBREUIL .
Texte déposé par Dominique Triaud .
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Exoudun 79800 Les fontanelles de Bagnault
Indépendamment des cours d'eau , il existe dans cette commune un
certain nombre de fontaines dignes d'être citées. Une seule d'entre elles contribuerait dans une large
mesure au bien-être d'une localité moins favorisée sous le rapport hydrographique. La nature semble
en effet avoir prodigué aux habitants d'Exoudun l'eau claire et limpide alors qu'en d'autres lieux, peu
éloignés, elle en a été si ingrate.
Que de fois, au cours des années sèches, les habitants de Chenay; du Breuil de Chenay, de Jassay et
autres lieux ne sont-ils pas venus chercher aux fontaines de Bagnault le précieux élément liquide
indispensable à leur alimentation et à celle de leurs animaux? On voyait alors la longue théorie de
leurs véhicules, aux formes les plus diverses, chargés de tonneaux de toutes dimensions, s'acheminer,
nuit et jour, aux bords de ces fontaines pour revenir ensuite lentement, sur les routes poudreuses, à
leur point de départ
Texte extrait de : Essai de monographie de la commune d'EXOUDUN de l'origine à 1800 par F. DUBREUIL .
Texte déposé par Dominique Triaud .
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Exoudun 79800 Fontaine d'Izarnay.
Aucune des fontaines ...n'offre une eau d'une pureté
plus grande, d'une limpidité plus parfaite, d'un goût plus agréable. Pluies d'automne ou d'hiver, crues
ou débordements passent indifféremment sans en altérer la transparence qui se trouve encore
accentuée par le lit de sable fin parsemé de friganes sur lequel elle coule.
Située en face d'Izarnay, sur le bord de la route de la vallée, elle est alimentée par une belle et forte
source qui débouche au pied du plateau des Chaumes de la Boîte. Ce plateau brûlant et aride, privé
d'eau en été, n'en donne pas moins naissance à un grand nombre de sources qui se perdent aussitôt
dans la Sèvre.
Il y a quelques siècles, un aqueduc, construit à grands frais avec des dalles en pierre enchâssées les
unes dans les autres, était destiné à conduire au château de La Mothe l'eau nécessaire à la
consommation de ses habitants. L'un des seigneurs, le comte de Parabère, frappé par la pureté et la
qualité des eaux de cette source, n'avait pas reculé, après accord avec le châtelain de la Place Forte,
devant le travail et la dépense considérable que devait entraîner une canalisation longue de trois
kilomètres au moins. On retrouve encore de nombreuses traces de cet aqueduc qui suivait, dans la
vallée, une ligne parallèle au cours d'eau sans même éviter les méandres.
Pendant plus d'un siècle, l'eau de la fontaine fut ainsi captée et dirigée par cette voie vers le château.
Elle cesse de l'être quand des obstructions s'étant produites, la circulation devint plus difficile et finit
même par être tout à fait interrompue. Au lieu de faire opérer le nettoyage de l'aqueduc, on
l'abandonna et on renonça de ce chef aux eaux d'Izarnay.
Texte extrait de : Essai de monographie de la commune d'EXOUDUN de l'origine à 1800 par F. DUBREUIL .
Texte déposé par Dominique Triaud .
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Exoudun 79800 Fontaine d'Izarnay.
De temps immémorial, et même encore à notre époque, cette source a été l'objet de croyances
fabuleuses. Ne lui attribue-t-on pas le pouvoir mirifique de rendre fécondes les jeunes mariées qui, le
jour de leurs épousailles, vont y tremper la semelle de leurs chaussures.
Cette vielle coutume, qui se retrouve à Pamproux, à la Roche-Ruffin, et qui tend à disparaître, se
pratiquait de la manière suivante: Après la célébration des cérémonies civile et religieuse du mariage,
les nouvelles épousées se rendaient à la fontaine miraculeuse en compagnie de leurs invités,
trempaient la semelle de leurs blanches chaussures dans l'eau de la source, pendant que les assistants
prononçaient toutes sortes d'incantations burlesques. On appelait cela " faire botter la mariée". Inutile
de rajouter que le retour s'effectuait au milieu des rires, des quolibets, de plaisanteries plus ou moins
grivoises.
Aucune statistique n'a été établie (ce qui est une regrettable lacune) pour rendre comte si réellement
la source possède la vertu qu'on lui attribue. Il paraît toutefois que certaines mariées ont obtenu dans
la suite, (au-delà même de leurs désirs) ce qu'elles avaient demandé en silence à la bonne source.
Texte extrait de : Essai de monographie de la commune d'EXOUDUN de l'origine à 1800 par F. DUBREUIL .
Texte déposé par Dominique Triaud .
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