HAUTE-MARNE




1499    Rolampont  (52260)     Epidémie de peste.

Le Chapitre de Langres se réfugie à Rolampont.


Texte déposé par Jean-Charles Rivière.
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1633    Rolampont  (52260)     Epidémie de peste.

7 AOUT - Un mari enterre de nuit sa femme soupsconnée morte de contagion.

8 AOUT - Vers 7 ou 8 heures du matin la foudre tue un homme de Rolampont sur la cote de St Manche ou il était en moisson.

2 SEPTEMBRE - Baptême d'un enfant: Le nom de GAUD lui fut imposé au temps que la peste se prit à Rolampont en la susdite année et parce que tout le monde se voua à Mr.SAINT GAUD.

3 NOVEMBRE - Un petit enfant meurt de contagion.


Texte déposé par Jean-Charles Rivière.
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1635    Rolampont  (52260)

Les "CROATES" de Lorraine ont beaucoup maltraité tous ces pays-ci par vol, viol, incendie, pillage, meurtre pendaison, etc..., depuis Varennes jusque ces pays-ci, vers septembre et octobre on se réfugiait à Langres leur présence et la peur amenèrent la peste.


Texte déposé par Jean-Charles Rivière.
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1636             Montigny-le-Roi, Fresnoy, Varennes

Les troupes de Charles de Lorraine firent leur apparition dans le Bassigny en mai 1636; un officier du duc, le baron de Clinchamp, mit le feu à Montigny-le-Roi, Fresnoy et Varennes, "passant par le fil de l'épée tous ceulx qui n'estoient pas capable de lui payer rançon".


(d'apres Clement Macheret, I, 42-43. Les cahiers Haut-Marnais, mai 1948, n° 12, p. 109)


25 SEPTEMBRE           Hortes (52600)        Massacre des habitants.

Les Croates "bruslèrent quasi tout le reste dudict village et tuèrent tous ceulx qu'ils eurent à rencontre, mesme jusqu'aux petis enfans et il y eust de ceulx ducdit village de tuez plus de quatre centz personnes tant dans l'église, parmi les rues, aux maisons que dedans les champs et entre autres plus de quarante petits enfants qui estoient réfugiez au bas de lacdite église furent brulez et ensepvelis dedans les susdictes misères, desquels parties des corps furent trouvez quatre jours après sçavoir tantost un bras, une tête, une cuisse; d'aultres à demy bruslez, toutes lesquelles parcelles le sieur Nicolas Jolliot vénérable curé dudict lieu ramassa luy-mesme et les fist enterrer en une grande fosse ronde..."


(d'apres Clement Macheret, I, 54 à 59. Les cahiers Haut-Marnais, mai 1948, n° 12, p. 111)
document transmis par Jean-Charles Rivière
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1637    Rolampont  (52260)

Du 20 janvier au 8 décembre - la peste enlève à Rolampont 96 personnes. Deux maris enterrent leurs femmes. Un homme est enterré près du jardin en Presle. Une femme accoucha pendant sa maladie de la peste d'un enfant qui vécu deux heures et fut baptisé par une fille

mardi 17 mars - Michel Dormoy de Rolampont fut tué par les soldats suédois sur le finage de Dampierre en retournant des bois de Charmoilles ou de Thivet, et inhumé a Rolampont lesdits suedois sont tellement ennemis de notre nation et de notre église catholique, apostolique et romaine, qu'il pillent les églises, foullent le saint-sacrement au pied, volent, violent femmes et filles, brulent maisons et villages, quoiqu'ils soient au service de notre Roy très chrétien, dont le dieu souverain favorisera les armes pour le rendre victorieux de tous ses ennemis, afin de renvoyer bientot cette nation barbare et étrangère et nous venir en bonne paix pour lui rendre nos actions de grace, le servir et honoré avec plus de liberté d'un plus grand zèle (faxit deus)



Mardi 25 aout - jour de la Saint Louis, la maladie contagieuse étant parvenue à Rolampont et y ayant mème déjà 35 maisons gatées de la contagion, l'on a été a l'église et au monastère de Veaubrien, du cotè de Faverolles, plus haut que les belles ondes, sur la roche l'ermite du cotè de Vesaignes, dédié à Saint- Roch, en procession ou ont assisté une grande partie des habitants de ce lieu, avec moi, Salomon Levasseur, fils natif dudit Rolampont y desservant, auquel lieu de Veaubrien a été célébrée fort solennelement la sainte messe par moi, pretre sus-nommé avec grande dévotion du peuple qui y assistait. Nota : que j'étais assisté de mr Pasques Jacob, procureur en la prévote de Rolampont, de Jean Garnier, Brule André praticien, jacquet Fouret, jean Duvoisin et autres, et qui ont entre seuls avec moi dans le coeur de ladite église, et que tout le reste du peuple est demeuré dans la nef crainte de danger, environ 3 ou 400 personnes.
Ecrit meme jour en an que dessus. J. Levasseur


Texte déposé par Jean-Charles Rivière.
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1637    Torcenay   52600      ...a cause de l'armée françoise ..... qui causa une grande pauvreté....et la maladie contagieuse...

"Année 1637 en la dite année mil six cent trente sept il n'a esté fait aucun baptesme en la paroisse de Tourcenet a cause que les paroissiens du dit Tourcenet ont estés contraint se refugier en la prt (présente) année en la ville de Langres et autres lieux a cause des Cravatz (Croates) et autres ennemis de la France qui pilloient et tuoient ou prenoient prisonniers tous les pauvres laboureurs et autres gens qu'ils trouvoient en la campagne et outre ce a cause de l'armée françoise qui se demeura en tout ce pais l'espace de cinq ou six mois qui causa une grande pauvreté en tout la pais et la ma(la)die contagieuse qui estoit pour lors fort grande partout que prés des deux tiers des paroissiens sont morts"

Registres de Torcenay (EDepot1443 - vue 28)



1638             Coiffy-le-Chastel (aujourd'hui, Coiffy-le-Haut) ; 52400        Massacre des habitants.

Un régiment croate quittant Coiffy-le -Haut se disposait à gagner Coiffy-le-Bas, lorqu'un habitant tira sur un officier et le tua d'un coup de mousquet. Les Croates furieux revinrent, saccagèrent le bourg et massacrèrent 388 personnes, leur curé, Jean Goirot, en tête. Une inscription à l'intérieur de l'église rappelle ce triste événement: "ce mesme jour 15 may furent massacrés 388 personnes par les ennemis de l'estat, le reste prisonnier et le lieu incendié, priez dieu pour eux".


(d'apres Clement Macheret, 1, 88. Les cahiers Haut-Marnais, mai 1948, n° 12, p. 111)
document transmis par Jean-Charles Rivière
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1643    Rolampont  (52260)

12 Juillet - pillages commis par l'armée royale. (d'apres Clement Macheret op. Cit. Cf. Les cahiers Haut-Marnais, mai 1948, n° 12, p. 113)


Texte déposé par Jean-Charles Rivière.
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1670    Arnoncourt   52400      Une messe sans pain bénit.

Le dimanche vingt troisième novembre jour de St Clément
le dimanche devant la Ste Catherine de la présente année
mil six cent septante, Messire francois Petit desservant
la cure d'arnoncourt ; Un habitant dudict lieu nommé
Sirot de lettre, n'a voulu ledict jour de dimanche, fourny
de seel (sel), n'y faire le pain benist ; après le troisième
coup de la messe sonné plus d'un quart d'heure après
que le monde et tous les habitans dans l'Eglise si long-
temps, voyant cela ledict Sr Petit dict tout hault : est-ce
qu'on ne vent (vint) apporter du seel pour faire le pain benist en
murmurant contre iceux qui debvoit faire le pain benist et ce
jour de dimanche là ledict Prêtre ne peu (put) faire le pain benist
et ledict Syrot de lettre après la messe du soir, led Sr Syrot
dict qui ne vouloit pas faire le pain benist ..... ?
........ ? (la dernière ligne est effacée)
(Dommage ! Nous ne saurons jamais pour quelle raison "il" n'avait pas voulu faire le pain)


Source: Archives en ligne de la Haute-Marne Commune Arnoncourt-sur-Apance E dépôt 1278 page 1
Un grand merci à Michèle Chadelas et Jean-Louis Girard pour leur aide précieuse dans la transcription de ce document.





1672    Coiffy-la Ville (aujourd'hui,Coiffy-le-Bas)   (52400)

En l'an 1672 l'église Notre Dame de Coiffy-la-Ville a été démolie pour éviter la ruine inévitable et le choeur en a été rétabli la même année 72 par les charités de mgnr foelix vialard evesque et [compte de Chaalon] Pair de France et les soins de mre Claude Gougenot notre curé audit lieu qui en fit poser la première pierre le sixième de Juin jour de St Claude son patron par Jean-Baptiste Gougenot son frère âgé pour lors de sept ans.

Acte extrait du registre paroissial rédigé par le curé.
Texte déposé par Jacques Marchal.


1673    Coiffy-la-Ville (aujourd'hui, Coiffy-le-Bas)   (52400)

Et l'année suivante 1673 on commença à travailler à la tour que l'on remis au long du choeur étant auparavant au dessus et la première pierre en a été posée en arc-boutant ( ? ) le même jour sixième Juin fête du même St Claude de l'an susdit par mre Maurice Bruand (? mpt) en la maréchaussée de Langres pour et au nom de Jean Bruand son fils pour lors étudiant à Langres âgé de 25 ans.

Acte extrait du registre paroissial rédigé par le curé.
Texte déposé par Jacques Marchal.




1673    Coiffy-le-Chastel (aujourd'hui, Coiffy-le-Haut)  ; 52400

Le vingt quatrième Décembre mille six cent soixante treize les habitants de Montcharvot étant tous réfugiés au lieu de Coiffy-le-Chastel à cause des courses qui se faisaient dans tout le pays par Mes M..... Commandant des troupes du Comté. Nasquist Jean fils de François............

Acte de Baptême du registre paroissial rédigé par le curé.
Texte déposé par Jacques Marchal.


1678    Arc-en-Barrois   52210      ...une louve enragée qui se jetta à luy et l'attaqua...

Il suit que le vendredi septième janvier 1678 Bernard amiot laboureur demeurant à Montherot allant au bois quérir du charbon à la vanne pour l'usage des forges du seigneur Duc de Vitry estant arrivé à la petite des fauchées au fond et milieu dycelle eut rencontré une louve enragée qui se jetta à luy et l'attaqua si fort que ceust esté son chien Il auroit esté dévoré par cette pernicieuse beste contre laquelle resistant il ...avec tant de vigueur qu'ayant sautté sur son charroi il prit sa hache et en déchargea deux ou trois coups sur ladite louve qu'il tua en suitte la chargea sur ? vannes et s'en revint à monthrot vainqueur de cette beste sa enemie de laquelle neant moins il fut blessé tant à la mains gauche qu'a la teste en suitte le jeudy troisième febvrier dudit an il mourut rabis (de la rage) fut enterré le lendemain par M ???? prêtre curé d'Arc assisté de moy M Jean de la ???? prêtre chapelain de Montherot, présence de M ???? ?????Claude ????? Nicolas ????? M Philippe ????? salpetrier tous habitants dudit Monthorot et soussigné ..... avec nous

Source: registre paroissial.
Texte déposé par Christine Vitré.

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1682    Rolampont  (52260)

12 MAI - Un grand tremblement de terre secoue tout l'est et le nord-est de la France d'aujourd'hui.


Texte déposé par Jean-Charles Rivière.
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1685    Rolampont  (52260)

12 janvier - la paroisse par les marguilliers, au nom de mr jean jacquinot, curé de rolampont, vint trouver les administrateurs de la commune et impose au maitre d'ecole la sonnerie et la récitation de la prière tous les jours. Un prè est affecté à ce devoir. Le maitre d'école recoit une rente de 25 francs pour aller chaque soir dire à haute voix la prière à l'église


Texte déposé par Jean-Charles Rivière.
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1688    Enfonvelle  52400      Ne chercher pas le registre paroissial.

Messire Pierre Antoine Foyot prestre curé de cette paroisse d'Enfonvelle étant mort au commencement du mois de Décembre de la susdite année mil six cens quatre vingt huit le registre de la susdite année s'est trouvé perdu soit par la faute des héritiers dudit Sieur Foyot qui l'auraient emporté avec les autres effets dudit défunt et lauraient laissé égarer, soit par la faute de quelques habitants du lieu qui s'emparaient des registres et dont on a eu de la peine de les retirer. Soit enfin que ledit registre de 1688 apt été envoyé à Langres pour être collationné et qu'on ne lait pas retiré ainsi on ne peut pour le présent copier ledit registre. Si dans la suitte on pouvoit le récuperer on le copiera dans ce présent registre et lon marquerais la page ou l'on poura le transcrire.

Source: Registre paroissial Enfonvelle
Texte Relevé par Véronique Chériaux
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1692    Rolampont  (52260)

L'année fut à Rolampont si chétive en vin, que la pinte de vin ordinaire coutait 20 sols, le blé se vendit 25 francs l'émine et l'avoine 9 francs. La misère a été grande


Texte déposé par Jean-Charles Rivière.
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1709    Graffigny-Chemin   52150      Pélerinage à St Quirin dans les Vosges.

Paroisse de PARGNY SOUS MUREAU (Vosges)

07/08/1709... est décédé en cette Paroisse CHEVAILLIER Elisabeth fille de Joseph CHEVAILLIER et de Claudette MALADIERE ses pères et mères paroissiens de Graffigny-Chemin, la dite Elisabeth agée de 15 Mois, sa mère l'ayant apporté en pélerinage au bien heureux St Quirin, est décédée en ce lieu et le 08 Août son corps a été inhumé dans le cimetière de cette Paroisse

Pour information: Saint-Quirin (Saint-Guérin) que l'on invoquait pour savoir si un enfant allait marcher.

Source: registre paroissial de PARGNY SOUS MUREAU (Vosges).
Texte déposé par Denis Fery Adhérent UCGL 2244.

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1709    Poissons (52)   52230      "l'an 1709 l'hiver fut si rude ..."

l'an 1709 l'hiver fut si rude et les gelée si fortes qui commencer le jour des Rois et finirs le de 24 janvier puis commencas pour une seconde fois le dix sept février à geler si fort que tout les blees furt entièrement perdüe de manier qu'il n'y eut que six pinte de bled à tout le disme de Poissons d'un seul chanp à ???? (feulier ?) , les vignes perdue et gelé presque toute jusqu'à la racine ; on fut obligé de les couper par le pied de sorte que l'on ne fit pas une goute de vint , tout les noyer et la plus grande partie des arbre furt mort , l'on sema de l'orge et de l'avoine dans la saison où étoit les bleds et toutes l'année jusque à la moissons de mil sept cens dix . Bienheureux qui avoit de l'orge ou de l'avoine pour faire du pain . le boiseaux d'orge a été vendue une écus et vingt cinq et trante sols , l'avoine et le bleds hors de prix , l'on peut appeller cette anné l'année de miser. Heureux ceux qui ne ressentirons jamais des fléaux de Dieu sur la terre et qui ne seront pas obligé de vivre d'herbe et de racine comme l'on a étté obligé de faire pandans toutte une étté , Dieu apaisa sa colère irité contre nous , car la récolte suivante d'orge fut si abondante et d'avoine quille suffit pour nourir le peuple et où Dieu a fait trouver de l'agremens en mangeans de ce pain d'orge et d'avoine comme dans la manne que Dieu faisoit tomber du cielle autrefois
Pierre HORRY vicaire

Registre paroissial Poissons (52)

texte déposé par Chantal FURGAUT

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1720    Montcharvot  52400       (attention âmes sensibles !!!)

Remarque
Au commencement de l'année 1720 il y parut des loups en ces cantons qui s'attaquèrent aux hommes et qui dévorèrent un enfant à Bourbonne un de Damrémont sur le finage de Laneuvelle ensuite attaquèrent le jardinier de Guyonvelle autre Coiffy-le-Haut et Coiffy-le-Bas lequel jardinier lui ayant passé un faire [fer] qu'il avait en main à travers le corps n'ayant demeuré sur place et on ne sait ce qu'il devint ensuite. Il s'en trouva un autre du côté d' Ouge lequel faisant de même dégas pris une petite fille que l'on sauva et qui mourut de ses blessures ensuite attaqua deux filles en tua une et la dévora et l'autre lui déchira le bras pris ensuite une petite enfant audit Ouge la dévora. Ils ne mangeaient que l'estomac des personnes jusqu'aux parties nobles les foi[e]s le coeur les entrailles et le sang qu'ils sucèrent ce que je marque est très véritable et très certainement arrivé comme le disant car les suites que cela aura pour des témoignages de quoi je me suis soussigné.

Texte en marge du registre paroissial fin de l'année 1719 rédigé par le curé.
Texte déposé tel quel par Jacques Marchal.


1720    Arnoncourt sur Apance  52400     baptême de cloche.

(en marge) Bénédiction de la cloche d'arnoncourt 30 juin 1720
le 30 juin 1720 a esté Bénite par moy françois Garnier ptre Curé de Serqueux et d'arnoncourt mon annexe charlotte julie cloche de la paroisse d'arnoncourt nommée telle par messire anne ? marquis de Livron seigneur de parnot, chesseaux (chézeaux) et autres lieux et par dame, madame Louise magdelaine charlotte de Netancourt épouse de Mr le marquis de Livron et par substitution par mtre claude Roland avocat en parlement et juge grüyer de chesseaux et parnot et par Damoiselle marguerite gaudion lesquels se sont soussignés avec nous les jours et ans susdits
aussi signés

f. Garnier Curé de Serqueux            Roland            marguerite gaudion            Le clerc            N. Voriot            Dominique Morelle

Archives en ligne E dépôt art 1279 lot 5 page 34 et même acte page 36.
Texte déposé par Jacques Marchal.




1723    Soncourt  52320       Enragé, mais pas tout à fait!

21.07.1723 Décès de Louis Simon à la suite d'une morsure faite par un loup enragé qui l'a attaqué sur le chemin du roy proche de Joinville.

commentaire du curé:
"Il n'a pas créé de désordre pendant la maladie qui a durée 30 heures."

Texte issu du registre paroissial .
Document tiré du Bulletin du Centre Généalogique de Haute-Marne.


1726    Villiers le Sec  52000       Phénomène céleste

Le dix-sept octobre de la présente année (1726) sur les sept heures du soir, il s'éleva une clarté du côté du Nord, qui s'emflamma d'une telle manière qu'il semblait que toute la terre allait être réduite en cendres, les flammes se séparèrent en trois et se répandirent du côté de l'Orient, du Midy et du Septentrion, ces flammes et exalaisons dans l'air ne finires en ces cantons qu'environ à minuit, bien des personnes disent l'avoir vu pendant toute la nuit, et l'on voiait clair c a d presque de jour"
Husson prêtre de villiers le sec.

Texte rédigé par le curé provenant du registre des BMS .
Document tiré du Bulletin du Centre Généalogique de Haute-Marne.

Observation : "Renseignement pris auprès de l'Observatoire de Meudon, ce phénomène correspond à la grande aurore boréale de 1726, visible jusqu'à Cadix au sud de l'Espagne et à Rome en Italie."

Pour information: d'autres annotations dans les BMS du Loir et Cher, du Loiret, de Haute-Saône, de Saône-et-loire et de la Sarthe retracent ce phénomène Vous pouvez prendre connaissance de ces textes dans les départements concernés.
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1729    Soyers  (52400)        Assassinat sur le finage de Montcharvot.

Maitre Nicolas LUCET brigadier de la compagnie des gardes ambulants de la paroisse de Soyers ayant été blessé à mort d'un coup de fusil sur le finage de Montcharvaut en faisant ses fonctions est mort après avoir été munis des sacrements par le sieur curé du dit Montcharvaut et ayant été conduit au lieu de Soyers pour y être enterré suivant ses dernières volontés a été inhumé dans le cimetière du dit lieu le 22/08/1729 étant âgé d'environ 40 ans.

signé BELIN recteur d'école
CORNETET curé de Soyers

Texte déposé par Claude DUPORT.
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1732    Saulxures  52140     Election de Sage-femme.

L'an 1732 le 17 du mois de Février a été élue pour sage-femme dans l'assemblée générale de cette paroisse Marguerite Rougé comme la plus ( ? ) d'une voix unanime de toutes les femmes sans qu'il s'y soit trouvé aucune opposition. En foy de quoi je me suis soussigné.

Texte extrait du registre paroissial.
Texte déposé par Jacques Marchal.




1732    Arnoncourt sur Apance  52400     baptême de cloche.

Bénédiction de la cloche d'arnoncourt le 8 avril 1732
le huit avril mil sept cent trente deux a été benite par moy pierre charpy vicaire de Serqueux et arnoncourt a ce delegé par Mr le vicaire generale de besançon la cloche de la paroisse d'arnoncourt nomée par le Sr Antoine Viennot procureur du roy dans la mairie Royalle de Serqueux et arnoncourt et par damoiselle antide marie desfinances fille du Sr Charles Desfinances escuier et de damoiselle Jeanne Desmasses qui se sont soussignés avec moy les ans et iours susdits.
la ditte cloche s'appelle Marie Antide
Marie Antide des finances               p. Charpy vicaire de Serqueux


Archives en ligne E dépôt art 1280 // BMS page 38.
Texte déposé par Jacques Marchal.




1740    Montreuil sur Thonnance  (52230)      "des événements fameux qui arrivèrent pendant le cours de cette année 1740"

MONTREUIL SUR THONNANCE LE 31 DECEMBRE 1740

II est à propos de mettre à la fin de ce registre la description des événements fameux qui arrivèrent pendant le cours de cette année 1740, pour en laisser mémoire à la postérité.
L'hyver commença de bonne heure, la vigueur du froid se faisant sentir d'une force au dessus des degrés d'expérience pendant les mois de janvier, février et mars, poussa Monseigneur De Begon Evèque Comte de Toul à accorder l'usage de la viande les dimanches, lundis, mardis et jeudis pendant le Carême jusqu'au jeudi 31 mars inclusivement par son mandement du 24 février 1740.
Mgr ordonna de faire des prières publiques pour les biens de la terre depuis Pâques qui arriva le 17 avril jusqu'à la fête de Dieu, et cela tous les dimanches et fêtes avec la Bénédiction du St Sacrement dans le ciboire, à cause des pluyes fréquentes pendant le mois d'avril et may, voyant qu'elles allaient nuire considérablement à l'avancement des biens de la terre parce qu'elles ne cessaient point, le Seigneur Evèque ordonna la continuation desdites prières jusqu'aux moissons qui ne commencèrent qu'à la fin d'août, pour ne pas exagérer presqu'en en septembre.
Le mauvais temps continuant. Messieurs les grands vicaires de l'Evéché donnèrent un mandement le 13 août 1740 par lequelle ils ordonnèrent les mêmes prières sans exposition du St Sacrement jusqu'après les récoltes et les vendanges. Les vendanges furent perdues par les gelées du 7 et 8 octobre qui mirent les raisins hors d'état d'être coupés, et on fut obligé de les laisser dans les vignes, en sorte qu'on étoit désole. Le peu de vin que l'on fit par expérience ne valut rien du tout. Le vin vieux se vendit jusqu'à 80 et 90 sols.
Les moissons furent peu de choses. M. Massemon lieutenant en l'élection de Joinville remarqua dans sa chevauchée qu'il y avait à faire dans le village de Montreuil, moitié de perte dans les bleds, un tiers et demi dans les orges et un tiers dans les avoines.
Dès la mi-octobre le bled se vendait 4 # 12 le boisseau, l'orge 2# 5 le boiss. et l'avoine 1# le boiss. de sorte que le pauvre monde a eu fort à souffrir depuis ledit tems jusqu'à Pâques de 1741. Le peuple pria le seigneur pour cet effet d'apaiser sa Juste Colère sur luy, aussi fit-on dans le diocèse des prières publiques tous les vendredis du Carême jusqu'au samedi de la semaine de la Passion, fête de l'Annonciation de la très sainte Vierge inclusivement 1741.

Document tiré du Bulletin du Centre Généalogique de Haute-Marne N°51 - 3eme tri.2004 - page 32



1750    Coiffy-le-Bas  (52400)     Bénédiction de la croix du cimetière.

En vertu de la permission qui m'a été accordée par Monseigneur l'évêque de Langres j'ai fait la bénédiction de la croix située devant l'église solennellement le premier May mil Sept Cent Cinquante des témoins qui ont signés avec moy les ans et jours cy dessus Claude Lottin laboureur Jean Sylvestre marguillier.

Texte extrait du registre paroissial.
Texte déposé par Jacques Marchal.




1750    Beurville  (52110)      Etrange noyade à Beurville.

"Marie HEDEIN fille mandiante de Pierre HEDEIN manouvrier demeurant à Collombé aux deux Eglises, laquelle demeurait en ce lieu dans une chambre de Charles MALARME et comme elle tombait d'epilepsie, elle a esté trouvée tombée et noyée dans l'eau de fontaine de ce lieu ce matin, elle avait environ 30 ans, dont le corps sur l'ordonnance de M. Le Juge de Beurville de ce jourd'huy a esté inhumé dans le cimetière de ceans le dit jour quatre decembre 1750 en présence de Jacques MESGRET d'Eme PRIGNOT et de Didier CORDIER qui ont signé avec nous."

Extrait des BMS de Beurville

texte déposé par Olivier Gérard

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1750    Riaucourt  (52000)      Bénédiction d'une cloche avec du beau monde !

"L'an mil sept cens cinquante ce Vingt Six Janvier â ete faite la benediction de la moyenne cloche de la paroisse Notre Dame de Riocourt qui â eue pour parrain haut Et puissant Seigneur Messire Joseph antoine Crozat de Thuny Chevalier Baron de La Faulche, Sexe Fontaine, Vignory, Vrincourt, Riocourt et autre lieux, Conseiller du Roy en ses Conseils president honoraire au Parlement de Paris ;
Et pour maraine Tres haute Et tres Puissante Dame Madame Antoinette loüise marie Crozat de Thiers femme de tres haut et tres Puissant Seigneur Monseigneur Joachim Casimire leon Comte de Bethune et des Bordes, Seigneur de Montigny St Sulpice St Firmin Ourcour (?) Et autres lieux maistre de Camp Lieutenant du regiment royal pologne cavalerie ; Represente Par Messire noble Jean baptiste niel greffier en Chef au Presidial de Chaumont, Et Par Dame Anne D outremont femme de Messire Noble francois Niel Conseiller au meme Presidial qui se sont avec nous soussignés
presence de messieurs les Cures Bologne maraut Darmanne et du reverend pere pascal capucin Et â eté nommée ladite Cloche au nom et âl honneur de St antoine les jour et an susdits."

texte déposé par Olivier Gérard

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1754    Coiffy-le-Bas  (52400)     Confirmation de 5000 âmes.

le 7 Septembre 1754 monseigneur De montmorin évêque de Langres a envoyé a Coiffy-le-Bas une mission composée de prêtres séculiers et missionnaires de Besançon dont le Vr Villemot et le Vr Cunot Doyen et Curé de Confrancourt (Hte Saône) étaient les principaux, rien de plus touchant ny de plus édifiant, il y a eu près de 4000 communions, le seigneur évêque y a resté trois jours à la cure, a confirmé près de 5000 âmes prêché en bon pasteur, visité tous les malades accordé charité a bénit la croix de mission qui a été plantée sur le cimetière ? ? ? et indulgence de 40 jours à perpétuité le 18 Septembre 1754

Acte extrait du registre paroissial signé P Chappuy Curé de Coiffy

Le même jour la confrérie du St Sacrement, la Congrégation des filles à été ? dans les trois paroisses et annexes et toutes renouvelées comme enfants de cœur de Joseph et de Marie.

Textes déposés par Jacques Marchal.




1754    Montcharvot  52400

Liste des paroissiens de Montcharvot qui ont été confirmé à Coiffy-la-Ville les 14, 15 et 16 Septembre le l'année mil sept cent cinquante quatre par Monseigneur gilbert De montmorin évesque de Langres pendant la mission qui s'est faite audit lieu.

(la liste est composée de 88 personnes y figurent sur 2 colonnes le prénom le nom et l'âge (de 10 à 62 ans) dont 44 de moins de 20 ans, 24 de moins de 30 ans, 9 de moins de 40.
Tableau trouvé à la fin du registre paroissial année 1754.
Texte déposé par Jacques Marchal.


1761    Recourt  52140

L'an mil sept cent soixante un le vingt cinq janvier est née et a été baptisée une fille enfant légitime de Nicolas C......par monsieur Anciaux Chirurgien juré résident à Montigny le roi......Laquelle j'ai baptisé sous condition pour finir le baptême en lui versant l'eau sur la tête au lieu qu'elle ne lui avait été versée en la maison par ledit Anciau que sur le pied gauche.

Acte de Baptême extrait du registre paroissial rédigé par le curé.
Texte déposé par Jacques Marchal.


1763    Recourt  52140  Pose de la première pierre de l'église.

L'an 1763 le 17 juin jour de la fête de la Visitation de la sainte vierge mère de Dieu a été posée par messire Nicolas Dele(?) de Recourt seigneur de la paroisse dudit lieu y demeurant en son château et Joseph Couhey de la flotte prêtre curé d'Avrecourt et de Recourt son annexe, résidant audit Avrecourt en sa maison curiale, la première et principale pierre angulaire des fondations du choeur de cette église posée au coin dudit choeur du côté du midy sur laquelle sont gravés les noms et surnoms de ses messires susdits et a été solennellement bénie suivant les cérémonies ordonnées et prescrites dans le rituel de ce diocèse. Tous les habitants et paroissiens de Recourt présents, lesquels messire Nicolas Del(?) de Recourt seigneur comme dit en sy dessus et le sieur curé, ont signé cet acte, pour servir à la mémoire de la postérité des habitants mes paroissiens de Recourt lesquels sont prié d'offrir pour eux et pour toutes reconnaissances leurs prières et leurs voeux au Seigneur, ce qui s'est passé en présence de tous les habitants et paroissiens dont il est fait mention dans un acte publique et authentique signé d'eux et déposé au greffe de la haute justice et moyenne de ce lieu en la maison de maître Mammes Noizotte père procureur fiscal et laboureur au dit lieu et de Mammes Noizotte fils greffier ordinaire de la même justice âgé de 26 ans qui ont aussi signé avec les mêmes susdits

Texte issu du registre paroissial, remis en ordre selon les renvois signalés dans l'acte.
Texte déposé par Jacques Marchal.


1770    Montcharvot  52400

L'année 1770 à été une très mauvaise année pour le pauvre peuple le bled depuis le mois de may jusqu'au mois d'aoust que commença la moisson à été vendu depuis dix jusqu'à douze francs jusqu'aujourd'hui dix sept janvier jour de la foire de Bourbonne qu'il à encore passé neuf livres. La moisson avait été très modique la plus part des fermiers n'ont pu payer leurs maîtres, le fourrage à été à proportion plus que le bled. Lavoisne s'est vendue jusqu'à trois livres dix sols. La vendange qui n'a été faite qu'à fin Octobre à été aussi très modique et pas mûrie. Le vin c'est vendu jusqu'à soixante et douze livres à la vendange pendant le mois de Décembre il a diminué de prix de plus de moitié il y a trois ans qu'il ne vaut rien et qu'il n'a pas mûri et il y en a toujours en de petites quantités tant des vignes de la cure de Montcharvot que de la durée que nous ay fait cette dernière récolte que huit mois (ou muids = mesure ou tonneaux Franc-Comtois).Il y a eu beaucoup de brouillard cette année. Dans les parlement et à la cour Mr Le duc de Choiseul ministre de la guerre Choiseul-Praslin ministre de la marine ont été .....( partie illisible mais certainement un commentaire sur la disgrâce cette année là de Choiseul et de Choiseul-Praslin son cousin).....Monseigneur le Dauphin à été marié avec une archiduchesse fille de l'empereur François de Lorraine au mois de may dernier. Nous eûmes pendant la dernière quinzaine de Décembre le jubilé de Clément quatorze, la paroisse de Montcharvot était en tout composée de cent soixante et treize communiants et quatorze à Montbéliard paroisse de Bourbonne qui par convention entre msr le curé de Bourbonne et moi font aussi fonction de mes paroissiaux, il y en avait a qui  ?  ?  ?  ?  ?  par moi curé de Montcharvot environ quatre vingt dix. Il y a eu pendant cet hiver beaucoup de pluie et presque point de gelées ni de neige jusqu'à la veille des Roy, que la neige a commencée il a neigé pendant presque toute la semaine suivante que le dimanche treize janvier il y avait de la neige d'un pied au moins elle avait beaucoup fondue la samedy   ?   mais il y en avait eu davantage. La gelée a pris le lundy mais n'est pas violente la terre n'est point du tout gelée sous la neige. Le mois de Mars a été très froid il a fait pendant le temps des pasques de violentes gelées elles ont un peu diminuées sur la fin de la lune mais il a fait froid pendant tout le mois d' avril Le bled a valu depuis neuf jusqu'à quinze livres il vaut encore actuellement quatorze livres et encore le pauvre peuple n'en peut pas trouver pour de l'argent.

Texte en fin du registre paroissial de l'année 1770 rédigé par le curé.
Texte déposé tel quel par Jacques Marchal.





1771    Montcharvot  52400

En 1771 le bled à toujours valut de six à huit Livres et la vendange fût très médiocre.

Texte extrait du registre paroissial fin de l'année 1771 rédigé par le curé.
Texte déposé par Jacques Marchal.





1771    Bourmont  52150       Famine à Bourmont

L'an mil sept cent soixante et onze a été une des plus malheureuses années dont il reste mémoire; une famine la plus cruelle a désolé ce pays, on a été obligé de faire venir par le moyen de Mr l'Intendant de Lorraine des bleds pour cuire du pain à Bourmont que l'on distribuait au peuple. La misère a commencé à se faire sentir au dernier point dès le milieu du mois de mai jusqu'à la moisson, c'est à dire jusqu'aux prmiers jours du mois d'aoust; on voiait à Bourmont des gens de tous les côtés aqui on distribuait du pain par mesure, non suivant leur besoin, mais autant qu'il fallait pour que les familles ne mourussent pas absolument de faim. Je ne raconterai rien des horreurs que le spectacle que l'on voiait à Bourmont presentait on ne sortait de cette ville que le cœuer percé de doileurs de la misère qui s'y montrait. Jai vu moi-même plus d'une foisdes gens à demi morts attendre plusieurs jourssan demi avoir du pain qu(on prélevait au sortir des fours; on voiait pour l'ordinaire deux ou trois cents personnes qui attendoient nuit et jour le pain. que Dieu veuille nous préserver d'une pareille année; j'ai vu bien des anciens qui avaient vu la mauvaise année mil sept cent neuf mais cette année mil sept cent soixante et onze a été tout autrement malheureuse de leur aveu. J'ai fais cette remarque afin que la postérité soit informée d'une pareille année et plaigne ceux qui ont vécu dans un temps aussi malheureux.

F.HENRYS, curé de Blainville.

Texte en marge du registre paroissial rédigé par le curé.
Document tiré du Bulletin du Centre Généalogique de Haute-Marne.



1772    Montcharvot  52400

En 1772 la vendange fût très abondante partout mais tardive et de médiocre qualité le bled toujours cher depuis 6 jusqu'à huit.

Texte extrait du registre paroissial fin de l'année 1772 rédigé par le curé.
Texte déposé par Jacques Marchal.





1773    Recourt  52140  Nombre inhabituel de décès

Baptêmes de garçons: 8
Baptême de filles: 6
Mariages: 1
Sépultures de masles: 12
Sépultures de femelles: 22

Ces informations figurent en première page du registre paroissial de la dite année. Les décès concentrés sur Avril et reprise en Octobre. La norme habituelle se situant aux environs de 5 décès par an
Informations de Jacques Marchal.





1773    Montcharvot  52400

1773 la vendange fût très médiocre encore savoir si la qualité du vin aussi mauvaise que la précédente le grain toujours au même prix à peu près.

Texte extrait du registre paroissial fin de l'année 1773 rédigé par le curé.
Texte déposé par Jacques Marchal.





1774    Montcharvot  52400

Cette année 1774 a été passable il fit pendant l'été une grande sécheresse qui dura plus de trois mois ce qui fit que les moissons ne furent pas abondantes. Quoi qu'apparaissent les vignes commencèrent à souffrir il vint au mois d'août de la pluie qui ? le raisin il commença à grossir et à mûrir on croyait vendanger au mois de septembre mais on ne fini qu'au mois d' octobre. Ils eût d'assez abondantes vendanges en quelques endroits la qualité parait assez bonne sauf à savoir si le vin sera de garde, le bled est à présent noté presque toute l'année à 8 le vin à peu près à 30.
Pendant cette année 1774 il y a eu de grands événements Le Roy Louis 15 est mort de la petite vérole à Versailles le 10 mars 1774.
Le Souverain pontife Clément XIIII mourut le 22 septembre 1774
monseigneur Antoine ? cardinal de Choiseul archevêque de Besançon mourut le 7 janvier 1774 il mourut aussi à Besançon deux illustres vicaires généraux savoir monsieur Gallois âgé de plus de soixante et douze ans et monsieur Bally aussi du même âge vicaire général et ? .
au mois d'août le 11 il y eu un grand incendie à Ouge il y eu plus de quarante maisons de réduites en cendres.
le jeudy 29 décembre autre incendie à Samboing (Cemboing 70) il y eut vingt cinq maisons de consumées.

Texte extrait du registre paroissial fin de l'année 1773 rédigé par le curé.
Texte déposé tel quel par Jacques Marchal.



1774    Sarrey  52140      Installation d'une horloge dans le clocher.

"L'an 1774, le 10 7bre on a monté dans la tour du clocher de Sarrey un horloge fait par Joseph Bertrand horloger à Choiseul. Lequel a couté deux cent quarante livres et pour la cage et autres choses nécessaires pour le bois et journées de charpentier, la somme de soixante livres, le tout payé des épargnes de l'église."



1776    Poissons (52) Paroisse de St Agnan  52230      Baptême d'un "naigre".

L'an mil sept cent soixante seize le vingt huit octobre un naigre nommé Azar apartenant à Messire Pierre Auguste de Mollerat Capitaine de grenadier au Régiment de la Gadeloupe agé d'environ dix huit ans a été batisé par moi curé soubsigné et a été nommé Maurice Louis par Messire Maurice Jean Baptiste de Thomassin Chevalier Comte de Bienville grand Bailly d'épée de Saint-Dizier et par Demoiselle Marie Louise Madeleine de Mollerat ses parain et maraine qui ont signés

Registre paroissial Poissons (52) Paroisse de St Agnan

texte déposé par Chantal FURGAUT

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1778    Poinson-les-Fayl  52500     Le curé conseille les matronnes.

Pendant quatre ans consécutifs, il n'est pas mort dans ma paroisse plus de quatre enfants en tout, sur vingt à vingt cinq qui sont nés par chaque année. Mais la petite vérolle étant survenue vers le mois de 7nbre dernier en a enlevé en deux mois, six, sur plus de cent qui ont été attaqué de cette épidémie. Pour en prévenir les effets sur les enfants à naître, j'ai conseillé à la sage femme d'essaïer le moïen indiqué par Monsieur Cevet, célèbre chirurgien, scavoir de nétoïer avec le plus grand soin la portion du cordon ombilical qu'on détache de la mère avant de le nouer à l'enfant nouveau né. Pour cela on presse doucement cette portion du cordon pour en faire sortir la matière stercoreuse qui y est contenue ; ensuite on y introduit avec la bouche ou une petite seringue, de l'eau tiède à diverses fois, jusqu'à ce qu'elle en sorte parfaitement claire. Puis on lie le cordon à l'ordinaire.
Cet observateur prétend que c'est à l'usage de cette méthode constament et immémorialement observée dans la Géorgie et la Cixraice que les femmes de ce pays attribuent l'exemption de ce fléau ou de ses tristes suites dans leurs filles qu'on sait être les plus belles du monde connu.
Les Curés qui viendront après moi feront bien de veiller à ce que les sages femmes continuent cette précaution qui ne peut être qu'avantageuse et verront si elle obtient constament l'effet indiqué.
PASQUIER, Curé.

Depuis que j'ai expressément enjoint à la Matrone de ma Paroisse de suivre la méthode indiquée pour préserver les enfans de la petite vérolle, surtout ceux qu'elle recevait, j'ai lu dans le journal politique de Bouillon, dernière quinzaine de novembre 1778 page 13 un détail plus exact de cette méthode annoncée d'abord en 1769 par M.Salegou, médecin de Matdorf, duché de Zolstein qui depuis ce temps l'a pratiquée ou fait pratiquer constament sur tous les enfans qu'il a pu. De 290 enfans nés à Matdorf qui ont été soumis à cette méthode, aucun n'a été attaqué de la petite vérolle pendant les épidémies de 1771 et de 1776. Comme cette observation est très intéressante pour l'humanité et très propre à calmer les inquiétudes des pères et mères, je la vais rapporter mot pour mot :
« il faut repousser prudemment mais promptement et le plus complettement qu'il est possible, vers le placenta, le sang contenu dans le cordon ombilical des enfans, au moment qu'ils sont nés en sorte que la portion de ce cordon qui est attachée au foetus après la section, soit évacuée du sang, du sérum et des autres liqueurs, autant qu'il se peut, et n'appliquer la ligature suivie de la section qu'après cette évacuation. »
On peut joindre une méthode à l'autre ou, plutôt c'est la même indiquée plus haut, excepté que la notte ne dit pas qu'il faut repousser le sang de la partie du cordon ombilical qui doit rester adhérente au fœtus, vers le placenta, avant d'en faire la section ; et que cela suppose qu'on fait toujours la ligature avant la section.
Si cette précaution que suppose ici le médecin observateur n'est pas absolument nécessaire, on pourrait d'abord suivre la pratique telle qu'il l'indique, et après la section du cordon, le nétoyer encore plus parfaitement par l'injection répétée de l'eau tiède, et ensuite en faire la ligature à l'ordinaire. Sans doute les médecins s'expliqueront encore là-dessus, et j'ajouterai dans la suite ce qui me parviendra d'utile à ce sujet, priant les Curés qui viendront après moi de faire de même.
PASQUIER, Curé.


Extrait du registre paroissial de Poinson-les-Fayl, dans les décès de l'année 1778.
- Racines Hauts-Marnaises n° 53 - 1° tri. 2005 - Page 42 -





1781    Montcharvot  52400

Cette année 1781 les récoltes ont été fort médiocres en grain il y a eu très peu d'orge encore moins d'avoine la sécheresse de l'été les a empêché de croître.
La vendange a été abondante mais les gelées dans le mois de septembre l'on empêché de bien mûrir on a été obligé de vendanger par la gelée et le mauvais temps sur la fin d'octobre le vin n'est pas bon il n'a point de couleur il est ¨ver¨ et n'a point de qualité.
Le 4 octobre mr De Montdord official et curé de Bourbonne est mort regretté de tous ses confrères et de ses paroissiens il était âgé de 79 ans était curé de Bourbonne depuis trente sept ans.
Le 29 décembre est aussi mort Chevillon vicaire à Guyonvelle bon prêtre bon pasteur et fort instruit.

Texte extrait du registre paroissial rédigé par le curé.
Texte déposé par Jacques Marchal.





1785    Dommartin le Franc  52110     Que deviendrons, ces malheureux.

A Monseigneur Rouillier d'Orfeuil, intendant de la province de Champagne

Monseigneur,

Supplient humblement les habitans de Donmartin le Franc Disant et vous remontrant très humblement que leurs finages ont souffert considérablement des eaux ces années dernières et en la prèsente année, ayant l'honneur d'observer à votre Grandeur que leurs terres étant d'une médiocre qualité et la plus grande partie se sentant de menue pierre ou terre légère ayant peu de consistance, la force des gelées ayant soulevé la terre, ce qui porte un préjudice considérable à leurs contrées emblavée en froment.
Dont une partie se trouvent déracinées, joint au boulversement que les eaux des neiges ont faites sur leurs finages, ce qui ruine en partie les terres, les autres chargées de gravois, leurs préries ayant également souffert dans différents endroits. Leurs petits vignobles ne leur laissant pas la moindre recolte à espérer les vignes étant gelées d'hyvert. Que deviendrons, Monseigneur ces malheureux si votre grandeur ne leur fait pas sentir sa puissance et son hautorité à soulager les pauvres communautés accablés des fléaux du ciel.
Les supplians n'ont d'autres ressources que celle de vous supplier de jetter un coup d'oeil sur leur état malheureux et de vous rappeler, Monseigneur qu'il a deux ans toutes les emblavures furent terrassées de grelles et qu'ils ne retirèrent pas le quart des grains qu'ils espéroient sans cet accident. Et lorsque vous serez convaincu de leur exposé, ils espérent que vous trouverez un moyen de les soulager en voulant bien les comprendre dans le nombre des malheureux au sort duquel vous prenez généreusement part.
Ce considérant,Monseigneur vus les malheurs déclarés des supplians leur accorder les grâces qui semblera bon à votre grandeur, ils ont l'honneur de vous observer que toutes ces années indistinctement bonnes ou mauvaises ils ont toujours supporté une grosse taille malgré leur persistance à chercher à prouver que leur finage depuis dix ans a produit un tiers de moins qu'il ne produisoit dans un temps plus reculé. Malgré ce changement évident ils n'ont pas laissé dans le même laps de temps d'être augmenté de près de moitié en taille de ce qu ils payaient cy devant. Ce pourquoi ils vous supplient, Monseigneur de leur être favorable. Ils espèrent de vos bontés quelque remise; ils ne seront pas insensibles à cette grâce et ne cesseront de prier pour votre Grandeur.

Année 1785-AD HM C 296
Racines Haut-Marnaises n°42 - 2ème tri.2002 - Page 9 -



1787    Bologne  52310

Le sept octobre 1787 Monsieur PARISOT orfèvre à Chaumont a fait la livraison aux habitants et marguilliers de l'église de Bologne de six chandeliers d'argent, lesquels chandeliers ont été unanimement acceptés et ont commencé à servir le 16 octobre de la même année jour de la fête patronale du dit Bologne. Les dits chandeliers façon et contrôle compris coutent deux mille quatre cent soixante et une livres.

Texte déposé par Claude DUPORT.
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1790    Voillecomte  52130     Que de mystères ne pourrai-je pas dévoiler...


Ici finit le casual en vertu des décrets du 24 juillet concernant la constitution civile du clergé. Si les prêtres sont bien payés au district, je n'en suis que bien aise, car j'étais bien las des disputes avec ceux qui devaient me payer mes honoraires, surtout ceux des enteremmens. Je sais qu'il est bien dure, et pour une âme honnête, terrible d'exiger de pauvres horphelins de donner le prix qui leur restoit de la succession de leur père indigent. Cependant j'ai vu avec peine , et il n'y a pas encore longtems, des plus riches, ou du moins qui passait pour tels, refuser une partie des derniers devoirs à leur soeur, et les autres à leur Père, J'ai su que les derniers ont ,quelques jours aux environs de l'anniversaire de leur père qu'ils ne voient pas dire, dansé dans la maison qu'un an auparavant ils avaient fait retentir de leur lugubres cris. Ces larmes dont ils arrosaient le cercueil de leur père n'était donc que simulées, ou bien ils eurent bientôt oublié l'auteur de leurs jours. Maintenant on ne distinguera plus si facilement les parens ingrats d'avec les reconnaissants. Que d'abus, que de sacrilèges que de prophanations ce décret destructif du casuel va arrêter. Combien de moeurs ne vont-elles pas y gagner ? N'était-il pas ridicule de voir un prêtre qui préchait par état le désintéressement à ses paroissiens chanter avec plaisir lorsque ceux ci pleuraient, (aux enteremmens dons le doux espoir d'en retirer degros émoluments)*. II y avait des Curés qui couchaient enfin les plus riches de leurs brebis et en attendaient la mort avec impatience.
Que de mystères ne pourrai-je pas dévoiler dans la cause intéressée d'un prêtre insatiable. Ainsi soit-il.

* texte rajouté en marge, avec la mention " renvoi opprouvé "

Année 1790-AD HM C 296
Relevé par Christion PICHARD
Racines Haut-Marnaises N° 39 3ème tri. 2001 page 48


Racines Haut-Marnaises n°42 - 2ème tri.2002 - Page 9 -




1790    Chaumont (paroisse Saint Michel)       Cimetière des non catholiques.

Ce jourd'huy vingt trois aoust mil sept cent quatre vingt dix nous soussignés prêtre Curé de cette ville et Jean-Baptiste LORGUENON, officier municipal député de la municipalité, nous étant transportés au cimetière de la Croix de la Mission, avons désigné un terrain dudit cimetière dans lequel il n'a été encore inhumé aucun corps contenant vingt huit pieds de longueur sur seize de large que nous avons fait borner au couchant par deux croix et de deux grandes piques au midi, ledit terrain est attenant aujourd du cimetière du côté gauche et destiné à servir pour inhumer les corps des personnes non catholiques qui décéderont en cette ville et conformément à l'ordre du Roy du mois de novembre mil sept cent quatre vingt sept. Nous nous sommes soussignés les jours mois ci que dessus avec Nicolas GUILLAUME, sacristain de Saint Michel François RIGAUT, fossoyeur, témoins appeler approuvent.
BABOUOT, Curé plus signatures GUILLAUME et RIGAUT.


Racines Haut-Marnaises n°52 - 4ème tri.2004 - Page 24 -




An VII    Meuse  52140     Mort violente

Aujourd'hui 22 Germinal an sept.........au sujet de la mort violente de Claude Daru laboureur domicilié dans cette commune de Meuse arrivé dans la nuit du 20 au 21 germinal présent mois dans la maison de François Henry Cabaretier sur la route de Montigny à Bourbonne finage de Provenchére à la suite et par l'effet d' un coup de crochet à fumier qui lui a été asséné sur la tête à trois heure après-midy à l'entrée du chemin de Provenchère qui communique à la grande route proche de la maison dite monacô par Claude (voy?) dit catalan scieur de long demeurant à Provenchère ainsi que le tout est constaté et prouvé par la déclaration des témoins porté en notre procès-verbal du jour d'hier......la conviction du prévenu il ne paraît pas qu'il soit nécessaire quand il aura pu être arrêté de le confronter avec le cadavre attendu que depuis le moment où il a porté le coup qui a privé Claude Daru de la vie , il ne l'a point quitté et est resté constamment auprès de lui jusqu'au moment ou il l'a vu expirer, que s'étant caché et n'ayant pu encore être saisi, il serait dangereux de différer plus longtemps l'inhumation du cadavre.......

Texte extrait du registre d'état-civil.
Texte déposé par Jacques Marchal.



1806    AD de Chaumont       Un drôle de papier d'emballage.


é T A T     S O M M A I R E
DES
ARRÊTS     DéFINITIFS


Rendus par la Cour de Justice criminelle et spéciale du Département de la Hte-Marne pendant le mois de Septembre 1806, et de ceux antérieurs, qui après pourvoi en cassation , sont devenus exécutoires.

DATES des ARRÊTS NOMS, PRéNOMS Domiciles, Ages et Professions DES CONDAMNéS NATURE ET LIEU DU DéLIT PEINES PRONONCéES qui MOTIVE l'ARRET SIGNALEMENT DES CONDAMNéS
Du 6 Septembre 1806 ROYER (Claude), cultivateur, demeurant à Bassoncourt, arrondissement de
Chaumont.
Convaincu d'avoir, en pratiquant une digue en son héritage, transmis d'une manière nuisible, l'eau sur les propriétés voisines. Royer, condamné à 10 fr. d'amende, pareille somme de dommage-intérêts et aux déboursés. Article 15 du titre 2de la loi du 28 Septembre 1791.  
Du 8 Septembre 1806 TABOURET (Jean-Baptiste), propriétaire, demeurant à Prez-sous-la-Fauche, arrondissement de Chaumont. Convaincu d'avoir fauché et fait faucher , avant sa maturité, sans droits et qualités, deux pièces de prés, sises sur le finage de Liffol-le-Petit ; d'avoir disposé de l'herbe à son profit, et d'avoir traversé, avec des voitures, les propriétés voisines. Tabouret condamné à 60 fr. d'amende et aux déboursés. Articles 27, 28 et 34 du titre 2de la loi du 28 Septembre 1791.  
Du 15 Septembre 1806 GIRARD (Jean-Baptiste), natif de Bourg, âgé de 23 ans, domestique de François Caubert, cultivateur, demeurant à Corlée, arrondissement de Langres. Convaincu d'avoir, le 28 Juillet 1806, volé à l'aide d'effraction extérieure et dans une maison habitée une somme d'argent appartenant à Nicolas Petitot, laboureur à Bourg Girard, condamné à douze années de fer, à 6 heures d'exposition aux regards du Peuple, et au remboursement des frais. Articles 6 et 7 de la 2.e section du titre 2 de la 2.e partie du code pénal, et 28 du titre 1.er de la 1.re partie du même code. Taille d'un mètre 652 millimètres, cheveux et sourcils châtains, front couvert, une cicatrice traversant le milieu du front, yeux bleus, nez gros, bouche moyenne, barbe châtain et menton rond.


CERTIFIé par nous Procureur-général Impérial en la Cour de Justice criminelle du
département de la Haute-Marne ; à Chaumont , le 2 Octobre 1806.
Signé HUMBLOT.


Un document qui servait d'emballage d'une liasse de notaire.
Document trouvé par Claude Duport.
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1820    Chaumont  52000       Le préfet offre des colliers aux enfants trouvés!!!

Chaumont le 06 juillet 1820

Le préfet du département de la Haute-Marne,

A Messieurs les Maires.

On a été à même de remarquer, Monsieur, que les nourrices chargées d'enfants trouvés substituoient à ces enfants lorsqu'ils décédoient, des enfants légitimes, et qu'elles ont ainsi continué à percevoir les rétributions qui ne doivent leur être allouées que pendant la vie des enfans qui leur avoient été confiés. Pour prévenir un abus aussi condamnable sous le rapport de la morale, et si préjudiciable au département sous les rapports pécuniaires, j'ai fait placer, à l'instar des hospices de Paris, un collier au cou de chaque enfant, scellé avec un morceau d'étain portant pour empreinte la désignation de l'hospice auquel appartient l'enfant, et le numéro d'ordre de son exposition. Ces colliers qui sont de couleur bleue pour les garçons et rouge pour les filles, sont posés de manière à ne pas gêner l'enfant pour sa croissance, et à ne pouvoir être enlevés, à moins de les couper, mais pour s'assurer que ce moyen de destruction n'a pas été mis en pratique, il importe que l'autorité locale exerce une surveillance active et soutenue à cet égard. Je vous recommande donc, Monsieur, d'exiger de chaque nourrice, à l'expiration de chaque trimestre, à partir du troisième trimestre de la présente année, et même plus souvent si vous le jugez nécessaire, représentation de l'enfant confié à ses soins. Vous vous assurerez par vous-même si le collier dont je viens de vous parler est au cou de cet enfant. Dans le cas de l'affirmative, vous l'attesterez au bas du certificat de vie qui vous est demandé par la nourrice également à l'expiration de chaque trimestre, dans le cas contraire, vous refuserez ce certificat, et vous en référerez à la commission administrative de l'hospice de l'arrondissement auquel l'enfant est attaché, afin qu'elle me fasse savoir aussitôt ses propositions, soit pour radiation de cet enfant du tableau, soit seulement pour une retenue sur les mois de nourrice, égale à un ou plusieurs mois, suivant la gravité des circonstances : cette retenue sera toutefois indépendante du placement d'un nouveau collier au frais de la nourrice. Je dois encore vous faire observer que tout certificat de vie qui ne contiendra pas l'attestation demandée, sera rejeté. Vous entretenir, Monsieur, de l'importance et de l'utilité de cette mesure, c'est compter qu'elle sera exécutée de votre part avec toute l'exactitude désirable. Recevez, Monsieur, l'assurance de ma considération. Louis de Saint-GENEST

Texte extrait du bulletin des actes administratifs de la préfecture de la Haute-Marne Tome 3ème Mai 1819 à Décembre 1820 N° 71 à 104.
Texte déposé par Claude DUPORT.

Ce procédé ne semble pas unique à la Haute-Marne puisque plusieurs actes portant mention de colliers et de boucles d'oreilles ont été répertoriés dans l'Aveyron lors du décès des enfants.

Pour visualiser quelques actes portant cette mention

RETOUR sur la page de l'AVEYRON


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1853    Gillancourt  (52330)       Journal de l'année de Jean-Baptiste Grangé.

1853 : Il n'y a pas eu d'hiver : les grands froids n'on commencé que le 28 février et fini le 15 mars. Il y avait de la neige environ 0m50 partout ; aux côtes d'Alun il y en avait 3 mètres et dans certaines places 5 mètres : on a demandé des gens de bonne volonté pour aller l'enlever de dessus la route ; le roulage était arrêté, il a fallu que les cultivateurs de Gillancourt conduisent la malle-Poste à travers les champs d'Euffigneix pour gagner Jonchery, les cinq chevaux qui la conduisaient n'ont pu suffire, il a fallu en atteler plusieurs autres (...) Le vieux blé se vendait 4fr.40 le double (décalitre) mais sur la fin d'août il valait 5fr.60 à 6fr.(...) Il a gelé le 4 octobre les vignes ont été atteintes. Les vendanges ont donné du "mauvais vin". La neige a commencé le 8 décembre, ensuite il y eu de fortes gelées puis de la neige avec grands vents et avec toutes ces neiges on manquait d'eau (...) En 1853 on avait des hommes pour bêcher la vigne à 20 sous par jour et les nourrir (...)


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1854    Gillancourt  (52330)       Le choléra.

1854 : (...) Le choléra a commencé le 16 mai dans le département. Le 16 juin le choléra a commencé à Saricourt(...) Le choléra prend à Gillancourt sur la fin du mois (juillet) ; il y a eu 3 décès sur la fin juillet. Le 6 août il y a déjà 7 morts, au 17 août il y en a 14, au 25 septembre on compte 45 décès depuis le 1er janvier, sur la fin septembre il ne restait plus que quelques malades qui se sont rétablis (...) Avec le choléra il y avait aussi une autre maladie qu'on appelait la suette (...) Le blé ne valait plus que 4fr.80 le double. A cette époque un veau se vendait 20fr. et une volaille 1.fr (...) Pour voyager on avait toujours les dilligences, il n'y avait pas de chemin de fer (...) Il y avait une dilligence le matin, une autre voiture à 11 heures qui s'appelait le Coq, et la malle-Postes à midi (...) toutes ces voitures étaient attelées de cinq chevaux. Pour les marchandises "Il y avait des chariots avec de très larges roues qui étaient trainés par onze chevaux attelés sur le même. On voyait passer des camions qui conduisaient jusqu'à 21 pièces de vin sur la même voiture...


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002



1854    Rolampont  (52260)        Epîdémie de choléra.

105 Personnes décèdent cette année. La moyenne annuelle des décès de 1833 à 1853 était de 29


Texte déposé par Jean-Charles Rivière.
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1855    Gillancourt  (52330)       Des mauvaises fièvres.

1855 : On payait encore les bêcheurs 1fr. par jour (...) Sur la fin du mois d'octobre commencent des mauvaises fièvres. Il est mort une quinzaine de personnes. En décembre, il y a eu de la neige jusqu'à la fin du mois et le boeuf se vendait 1fr.20 la livre.


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1856    Gillancourt  (52330)       Le prix des grains a baissé.

1856 : Le prix des grains a baissé, le blé ne valait plus que 5 fr. le double d'avoine 1fr.20. Pour bêcher une vigne, les hommes prenaient 1fr.50 par jour, les oeufs se vendaient 40 centimes la douzaine . Pour ferrer un cheval, le maréchal ne prenait que 0fr.25 par pied. Pour un pain béni, on offrait une miche de 6 livres le 18 juillet on l'a payé six sous la livre. On payait un bon poulet un franc. En octobre 1fr.25. On voyageait toujours en dilligence et courrier pour aller à Praslay.


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1857    Gillancourt  (52330)       Journal de l'année.

1857 : Une lingère, les arracheuses de pommes de terre et les vendangeuses n'étaient payées que 0fr.60 par jour,(souligné par Grangié) un tailleur 1fr.50...


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1859    Gillancourt  (52330)       Guerre avec l'Autriche.

1859 : Guerre avec l'Autriche, on a pris quarante mille hommes de plus que les autres années. Le 14 mai emprunt de cinq millions par le gouvernement.
Les couturières avaient 0fr.70 par jour, l'eau de vie se vendait 0,90 à 1 franc le litre et le vin; 45fr.la pièce. Les lessiveuses gagnaient 0fr.70. (...) Dans la 1ére quinzaine de décembre il y a eu de très fortes gelées avec 18 degrès de froid.


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1860    Gillancourt  (52330)       Les vignes ont été gelées.

1860 : Les vignes ont été gelées en hiver, ce qui a fait augmenter le vin qui a valu de 70 à 75 francs.


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1861    Gillancourt  (52330)       On parlait de la fin du monde.

1861 : Janvier a été froid, fortes gelées sans neige, les eaux ont beaucoup baissé, brouillard et pluies à la fin du mois. On parlait de la fin du monde par le déluge universel (juin) le vin valait de 120 à 130 fr.


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1862    Gillancourt  (52330)       Tremblement de terre.

1862 : On payait une journée de lessiveuse 80 centimes. L'eau de vie 2 fr.le litre (...) Le 7 Avril secousses de tremblement de terre à Chaumont, Langres, Bourbonne, Gray, Fayl-Billot, Longeau, etc.


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1863    Gillancourt  (52330)       sécheresse et tempête.

1863 : (...) Le prix du blé était de 4fr. le double et l'avoine à cause de la sécheresse a augmenté, elle valait 2fr.60 le double. Le 4 décembre, après quelques jours de gelées, il a fait une tempête qui a culbuté les cheminées, enlevé des tuiles et cassé des arbres.


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1864    Gillancourt  (52330)       Combien pour une peau de lièvre ???

1864 : (...) Ce qui paraît surprenant c'est qu'une peau de lièvre se vendait 0fr.50 centimes.


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1865    Gillancourt  (52330)       Sécheresse.

1865 : En juillet il a fait une chaleur extraordinaire, on a commencé la moisson le 17 juillet (...) la conduite d'eau de Gillancourt a été tarie du 1er octobre au 19, jour que la pluie est venue (...) le pain se vendait 0fr.15 la livre.


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1867    Gillancourt  (52330)       Grande neige.

1867 : Première semaine de janvier grande neige, il y a eu pas mal de train bloqués qui ne pouvaient marcher. (...) Exposition à Paris, nous sommes partis ma femme et moi le 29 juin et revenus le 12 juillet.


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1870    Gillancourt  (52330)       L'armée française est battue presque partout.

1870 : On a baptisé trois cloches, j'étais parrain de la moyenne (947kg) avec ma femme (!!!) la guerre a été déclarée le 19 juillet. L'armée française est battue presque partout (...), Bazaine a capitulé le 2 octobre malgré toutes les troupes qu'il avait à Metz.
1870 : La guerre continue toujours. Nos soldats souffrent du froid.


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1871    Gillancourt  (52330)       Commencement du retour des Prussiens.

1871 : Dans la 1ère quinzaine de mars commencement du retour des Prussiens. Nous avons logé pour une nuit 2 Polonais. Les 31 mars on a logé 2 Hessois. Le 3 avril j'ai vendu 50 doubles d'avoine à 2fr.40 (...) Le 27 juin 1871, j'ai souscrit chez mon beau-frère percepteur à Andelot pour 240fr. de bons à emprunt du gouvernement au cours de 82fr.50 pour 5fr. de rente jouissance 1er juillet 1871.(rajouté) En 1903 par suite de la conversion les républicains l'ont mis à 3% 1903.


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1872    Gillancourt  (52330)       40 fr. pour un permis de chasse.

1872 : Pour bêcher du premier coup aux vignes les hommes prenaient 1fr.50 par jour (...) Une cuisinière prenait 5fr. par jour (...) août: je vois par un paiement qu'on faisait les vignes à 10fr. de la journée mais taillée (...) octobre: le 7 octobre j'ai versé 40 fr. au percepteur pour un permis de chasse; il fallait l'autorisation du Préfet Prussien habitant Chaumont pour pouvoir porter un fusil, on se servait du prétexte que c'était pour détruire les animaux nuisibles. Mai : il y a eu une exposition de coutellerie à Langres...


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1874    Gillancourt  (52330)       Le jour du "Déluge".

1874 : Avril: le vendredi Saint 3 avril il a fait un orage avec tonnerre et forte pluie; on se serait cru à Jérusalem à la mort de Jésus-Christ (...)


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1875    Gillancourt  (52330)       Journal de l'année par Jean-Baptiste Grangé

1875 : Le pain était revenu à 0fr.70 la miche de 4 livres, on ne payait le lait que 0fr.10 le litre, le permis de chasse coûtait 28fr.


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1876    Gillancourt  (52330)       Il n'y avait rien dans les jardins.

1876 : Le pain était à 0fr.70 les 4 livres (...) Le mois de juillet a été très sec. Il ne poussait point d'herbe dans les près, il n'y avait rien dans les jardins, les haricots et les choux séchaient.


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1877    Gillancourt  (52330)       Un chien tué par un loup.

1877 : Le vendredi 7 septembre, j'ai eu un chien courant tué par un loup dans la première coupe de Gillancourt. Quand il m'a aperçu il a sauté au bois et a été finir le chien. Il en a tué plusieurs.


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1884    Gillancourt  (52330)       La fête du 14 juillet

1884 : Au 14 juillet continuation de la chaleur, temps orageux, on tirait beaucoup dans tous les pays pour la fête du 14 juillet fête de la Ruine Publique (sic) (Nota: le 14 juillet était fête nationale depuis 1880)


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1888    Gillancourt  (52330)       Inondations.

1888 : Le 25 juillet il a fait plusieurs orages; Il est tombé tant d'eau qu'à Autreville il y avait de l'eau dans les maisons; le foin des prés a été emmené par l'eau.


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1890    Gillancourt  (52330)       Sadi Carnot est venu à Chaumont.

1890 : Mai s'est passé par un temps assez bon jusqu'au 28, jour que le Président de la République Sadi Carnot est venu à Chaumont. Il est tombé de la pluie ce jour là. (...) le vin se vendait très cher à cause de la maladie des vignes.


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1891    Gillancourt  (52330)       Journal de Jean-Baptiste Grangé

1891 : Le 17 (janvier) il a gelé de 18 degrés.


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1893    Gillancourt  (52330)       Menaces à l'encontre des gardes forestiers.

1893 : Tempête de neige le 14 janvier, ensuite les froids ont repris. Le 17, le thermomètre marquait 22 degrés (sous zéro), le 18, 24 degrés (id.). La journée du 15 avril a été très chaude après midi il y avait 41° au soleil. La sécheresse a continué pendant le mois de mai; les cultivateurs étaient obligés de mener leurs chevaux et leurs bêtes à corne dans les bois pour pouvoir les nourrir (...) Les gardes forestiers n'étaient pas fiers, ils n'osaient pas se montrer dans les bois; Les hommes qui étaient dans les taillis avaient emporté des cordes. Ils ont menacé le garde en lui disant qu'ils ne pouvait pas les laisser mourir de faim et que s'il ne les laissait pas tranquilles, ils allaient le lier après un arbre; après cela ils ne l'ont plus revu... A la foire de Chaumont le 3 juin on avait vendu une assez belle génisse 26fr. et 57 chevaux pour 485fr. Le sucre se vendait 1fr.40 le kg. Le pétrole se vendait 0fr.45 le litre, le beurre valait 1fr.30 la livre en gros pain, l'huile d'olive valait 2fr. le litre. Le porc se vendait très cher (...) 0fr.70 la livre.


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1901    Gillancourt  (52330)       Premiers signes du phylloxéra.

1901 : En juin 1901, le phylloxéra commence de paraître dans certaines vignes; Le 23 juin fête du Grand Pardon à Chaumont qui n'a pu avoir lieu l'année denière à cause d'une Exposition à Chaumont.


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1903    Gillancourt  (52330)       A propos du phylloxéra.

1903 : A la fin de l'année Grangé évoque le phylloxera:
"c'était de petits insectes invisibles à l'oeil nu, on distinguait à peine dans les racines les oeufs d'un blanc jaune: ces insectes attaquaient les racines des ceps et rongeaient toute l'écorce de manière que quand un cep était presque mort on l'arrachait à la main; les vignerons ne récoltaient rien dans les places attaquées; ensuite cela n'a fait qu'augmenter tous les ans ce qui a obligé à laisser beaucoup les vignes en friche; il y en a quelques unes de plantées en sapin; d'autres ensemencées en avoine et en prairies artificielles, il y en a qui ont commandé à planter des greffes.


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1905    Gillancourt  (52330)       Une chose aussi triste dans tous les pays.

1905 : Juin; les vignes sont en triste état elles sont attaquées presque toutes par le phylloxéra et le black-rot: la récolte promet peu, on va les laisser en friche. C'est surprenant de voir une chose aussi triste dans tous les pays.


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1907    Gillancourt  (52330)       Tout renchérit en France.

1907 : "Revue de la presse: tout renchérit en France" note Grangé qui consacre une grande page de son journal aux augmentations. En fait, il cite "Le matin" journal de Paris. Selon ce quotidien, reproduit par Grangé, les pourcentages furent les suivants de 1902 à 1907: pain 15%, boeuf 22%, veau 14%, mouton 25%, porc 27%, beurre 14%, fromages 25%, poisson 50%, poissons de conserve 35%, légumes frais 15%, légumes secs 30%, charbon de terre 34%, charbon de bois 24%, café 25%, bougies 10%, quincaillerie 25%. A Gillancourt on paie le beurre 1fr.25 et les oeufs 1fr.10 la douzaine (...) les journées des manoeuvres se paient 5 à 6 sous de l'heure; les lessiveuses 2fr.25 par jour, sans les nourrir, tout est trop cher; Le lard vaut 1fr. la livre, le beurre 1fr.30, la viande 1fr. et encore ce n'est pas le choix, le cochon 1fr. la livre et le boudin 0fr.70. Les fromages 0fr.80, les oeufs de 1,10 à 1,20 la douzaine.


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1910    Gillancourt  (52330)       Journal de Jean-Baptiste Grangé

1910 : En 1854 une journée de lessiveuse se payait 0fr.60; aujourd'hui on les paie 1fr.25 et elles ne viennent pas aussi tôt le matin qu'autrefois. Novembre, le beurre à 1fr.40 la livre, les oeufs de 0,40 à 0,50 la douzaine tout est à proportion: un manoeuvre prend 0,30 de l'heure, les maçons 0,50, les menuisiers 0,50, les voituriers prennent des prix extraordinaires pour aller à Chaumont, le courrier qu'il faut aller attendre au bout de la route de Gillancourt au Valigot.


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002





1911    Gillancourt  (52330)       Les ouvriers demandent de l'augmentation.

1911 : Toutes les denrées alimentaires sont toujours très chères; presque partout les ouvriers demandent de l'augmentation pour les heures de travail.
Mai. la nourriture est toujours de plus en plus chère, la viande de boeuf de 0,90 à 1fr., le veau 1.25, le porc 25, le fromage de gruyère de 1.30 la livre à 1.40, le lard 1.20 à 1.5 la livre, le beurre de 1.25 à 1.40.

Août, mort de J-B Grangé à 81 ans.


Texte extrait du journal de J-B Grangé commencé en 1853 jusqu'à son décès en 1911.

Selon l'article J-J Simonneau dans le bulletin Racines Haut-Marnaises du CG52 n°41-42 1er et 2nd trim 2002



1890    Rolampont  (52260)

29 avril - délibération du conseil municipal demandant la création de deux nouvelles foires annuelles les 20 janvier et 20 octobre.

"Considérant que la commune de Rolampont, depuis plusieurs années, a acquis une grande importance commerciale et industrielle qui tend à s'augmenter par suite de la construction des nouvelles voies de communications, que la station de la voie ferrée se trouvant à proximité du champ de foire, les marchands ont la plus grande facilité pour y transporter leurs bestiaux ; considérant qu'il est dans l'intérêt de la commune de Rolampont, comme centre de réunion, de favoriser les transactions entre les habitants de la contrée dite la Montagne et ceux du Bassigny ; considérant enfin que la commune de Rolampont et les communes environnantes ont pris une grande extension au point de vue de l'élevage du bétail ; que pour en faciliter la vente, et les transactions, en évitant les dérangements trop éloignés, il importait de demander la création de deux nouvelles foires, pour combler le vide qui se trouve entre les 12 septembre et 12 décembre, et les 12 décembre et 12 mars époques auxquelles se tiennent les quatre (sic.) grandes foires anciennes"


Texte déposé par Jean-Charles Rivière.
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1897    Champigny-sous-Varennes  52400       Des jeunes gens tranquilles.

Eté
Mauvaises récoltes en général. Le blé ne donne qu'en moyenne qu'un demi-rendement, 15 ou 16 doubles décalitres pour 100 gerbes. Les foins ont été abondants et récoltés en bonnes conditions. Les regains ont été contrariés par les pluies qui en ont emmené une certaine quantité. A Champigny et dans tous les endroits peu élevés, pas de fruits; guère ailleur. Récolte de vin à peu près nulle à cause de la gelée du 12 mai.
Dans la paroisse rien de bien important à signaler. La fête patronale s'est bien passée. Pas de désordre ni de bal. Les jeunes personnes se tiennent généralement très bien.

Texte extrait du journal de paroisse (1897-1932)rédigé par A. Balland curé.
Texte déposé par Jacques Marchal.





1898    Champigny-sous-Varennes  52400      L'influenza a repris ses ravages.

Il n'y a presque pas eu d'hiver (1897-1898); mais au commencement du printemps, l'influenza a repris ses ravages et causé des grippes longues et dangereuses. Beaucoup de morts dans certains pays. J'ai dû biner 5 fois à Arbigny, Mr le curé ayant été fortement attaqué, puis ma sœur a été prise à son tour, et moi-même j'ai souffert assez longtemps de la gorge. Les pluies du printemps et le froid de mai nuisent aux santés, et aux fruits de la terre. Mais il n'y a pas eu de gelée sérieuse. Tout était admirablement préparé.

Récoltes.
L'année a été tardive, les froids ayant duré une bonne partie du printemps, bien qu'il n'y ait pas eu de gelée assez forte pour nuire considérablement à la vigne et aux arbres fruitiers. Mais les chaleurs de juillet, août et septembre ont été très fortes et très précieuses. Il y a eu à Champigny et généralt dans le voisinage abondance en tout, fenaison et regain, blé et avoine, vin et même pour certains fruits, comme les prunes. Grâce aux beaux jours d'octobre la vendange a été de bonne qualité. Moins bonne qu'en 1893 et en 1895, elle est meilleur qu'en 1894 et 1896. Comme quantité, la moyenne varie dans les pays-ci entre une feuillette et une pièce de 330 litres à l'ouvrée. Les raisins ont été vendus de 18 à 22 f les 100 Kil. et on parle de 28 à 32 et même 35f l'hectolitre de vin. Le vin blanc est de 40f bourru et à 50 f éclairci.


Texte extrait du journal de paroisse (1897-1932)rédigé par A. Balland curé.
Texte déposé par Jacques Marchal.





1899    Champigny-sous-Varennes  52400      Dans l'ensemble, une Bonne année.

Récoltes.
L'année a été bonne pour la fenaison et les céréales. La vigne a beaucoup souffert des brouillards de mars; les bourgeons à cette époque ont été gelés; aussi, bien que l'été ait été propice par les grandes chaleurs qu'il a fait, la récolte en vin a été médiocre pour la quantité. Qualité bonne.

Texte extrait du journal de paroisse (1897-1932)rédigé par A. Balland curé.
Texte déposé par Jacques Marchal.





1900    Champigny-sous-Varennes  52400      Températures record.

Eté 1900.
Il a été extrèmement chaud à partir du 10-12 juillet. Il y a eu un grand nombre de morts à cette occasion; dont plusieurs dans la Hte Marne. Tous les visages étaient amaigris et desséchés. Le thermomètre à l'ombre a marqué ici 37°. Il a été à 38° à St Etienne. Placé au milieu de mon jardin sur la terre, il est monté à 61° accroché à un arbre au soleil, à 47°. Ces grandes chaleurs ont duré environ 2 mois. Assez peu de foin et de regains; bonne récolte en céréales. Quand au vin, il a qualité et quantité. Exposition universelle à Paris. Tout y est splendide, féérique. Pourquoi, hélas, tant d'immodestie et d'immoralité.

Texte extrait du journal de paroisse (1897-1932)rédigé par A. Balland curé.
Texte déposé par Jacques Marchal.






1902    Grenant  52500     ...le décès pouvant remonter à quatre ou cinq jours...

L'on mil neuf cent deux, le seize janvier, à huit heures du matin, pardevant nous Tournois Germain, maire, officier de l'Etat civil de la commune de Grenant, Canton de Fayl-Billot, département de la Haute-Marne, sont comparus : Degrave Véronique, femme Fumée, âgée de cinquante ans, sans profession, domiciliée à Grenant, voisine du décédé et Maupin Eugénie, femme L'Hôte âgée de trente huit ans, sans profession, domiciliée à Grenant, voisine du décédé, lesquelles nous ont déclaré que ce matin à sept heures et demie elles ont trouvé le cadavre du nommé Robinet Martin, âgé de soixante treize ans, né à Grenant le vingt-six juin mil huit cent vingt huit, célibataire, domicilié à Grenant, fils des défunts Robinet François et Marie Rougetet.
Ce cadavre était situé sur un lit dans la maison d'habitation du décédé
Et après nous être assuré du décès, étant accompagné du docteur Manfredy de Bussières-les-Belmont qui nous a déclaré que le décès était dû à une mort naturelle pouvant remonter à quatre ou cinq jours, ce qui est constaté par le certificat médical ci-joint, nous avons dressé le présent acte que les témoins ont signé avec nous après lecture faite.

Texte extrait de - Racines Hauts-Marnaises n° 55 - 3° tri. 2005 -



1902-1904    Champigny-sous-Varennes  52400      Elections de 1902 et de 1904.

Des élections ont eu lieu les 27 avril et 11 mai 1902. Dans l'arrondissement de Langres, M. Mougeot, radical est arrivé député par 12000 et qqs voix, contre M.de Barrsat, patronné par les catholiques et les amis de la liberté, qui en a eu plus de 8000. La différence de voix entre les 2 concurrents était de 3822. Dans toute la France, les radicaux ont eu une centaine de députés de majorité. M. Combes, président du Conseil des Ministres, aux ordres de la Franc-maçonnerie, expulse les religieux et les religieuses, qui n'ont plus le droit d'enseigner. Beaucoup de sécularisent et portent l'habit séculier, afin de conserver leurs œuvres, autant que faire se peut. C'est la persécution. Il y a des projets pour la séparation de l'Eglise et de l'Etat. On dit qu'elle se réalisera bientôt. Notre nouveau Pape Pie X (cardinal Joseph Sarto, patriarche de Venise) créé le 4 août 1903, succédant au glorieux Léon XIII, décédé le 20 Juillet 1903 qui par son génie et l'incomparable pureté de sa vie, a contribué à étendre puissamment la foi catholique, Pie X, dis-je, a protesté contre les mesures persécutrices du gouvernement français et contre la grave offense à lui faite par M.Loubet, président de la République, qui, fin avril 1904, est venu à Rome faire visite au roi d'Italie, sans aller au Vatican. Les élections municipales ont eu lieu en France les 1er et 8 mai 1904.

Texte extrait du journal de paroisse (1897-1932)rédigé par A. Balland curé.
Texte déposé par Jacques Marchal.





1905    Champigny-sous-Varennes  52400      Pétitionnement contre la séparation de l'Eglise et de l'Etat.

16 avril 1905. Feuille à signer:
Les soussignés, habitants de la Hte-Marne, demandent le maintien du Concordat: Ils sont opposés à la séparation de l'Eglise et de l'Etat
1° Pcq. le Concordat est un pacte de paix religieuse, conclu entre le Pape et la France, et que l'un des deux contractants ne peut pas le rompre sans entente avec l'autre. Or le Pape ne veut pas la séparation et la France ne peut renier sa signature.
2° Pcq. sous le nom de liberté, le projet de loi prépare la servitude et l'oppression pour la Religion.
3° Pcq. le budget des cultes est une dette contractée par l'Etat en compensation des biens écclésiastiques dont la nation s'est emparée.
4° Pcq. sa suppression n'apporterait aucun dégrèvement d'impôts et créerait au contraire de nouvelles charges aux catholiques.
5° Pcq. l'industrie, l'art et le commerce feraient de grandes pertes, si les églises étaient ruinées et fermées.
6° Pcq. la séparation serait une mauvaise action et une mauvaise affaire.

suit une liste de "56 hommes majeurs" et "66 femmes majeures (au dessus de 21 ans)". Recencement de 1906: 261 habitants.

Texte extrait du journal de paroisse (1897-1932)rédigé par A. Balland curé.
Texte déposé par Jacques Marchal.





1905    Champigny-sous-Varennes  52400      Manœuvres militaires.

Le 11 septembre 1905, 300 soldats du 21e d'infanterie et 70 ou 80 soldats d'artillerie avec 150 chevaux sont arrivés dans l'après-midi pour quitter Champigny à 1 h. du matin le lendemain. Le commandant du 21e, résidant à Langres, M. Trabucco, a couché à la cure. On n'a pas eu à se plaindre de ces troupes. Nous avons une belle armée. Le commandant est chrétien, il est aimé de ses soldats. La veille, dimanche 10 7bre, tous les officiers qui ont séjourné à Vicq, sont allés à la messe. Les soldats qui étaient à Dammartin ce jour là, au nombre d'environ 500, ont assisté à la messe en petite partie. On en comptait environ 50. Les manœuvres ont eu lieu entre Arbigny et Hortes.

Texte extrait du journal de paroisse (1897-1932)rédigé par A. Balland curé.
Texte déposé par Jacques Marchal.





1906    Champigny-sous-Varennes  52400      Persécutions.

Sa sainteté Pie X a condamné le 11 février 1906 la loi de séparation, et dans une seconde encyclique du 10 août de la même année, il réprouve les associations cultuelles comme pouvant prêter au schisme. Tous les évêques sans exception aucune, acceptent les décisions pontificales, et le clergé suit en masse ses évêques. Deux réunions de tout l'épiscopat ont eu lieu à l'archevéché de Paris en 1906 pour prendre les mesures que comportait l'état de l'Eglise en France et on en annonce un troisième pour la seconde moitié de janvier.
A signaler en 1906. 1° les inventaires du mobilier des églises et de toutes leurs propriétés, aussi bien que des biens dont la Fabrique n'a plus que la jouissance, comme l'église et le presbytère pour un grand nombre de paroisses, les inventaires ont donné lieu en France à des manifestations hostiles, à des bagarres sanglantes, au bris des portes et des fenêtres d'églises. Partout il y a eu des protestations indignées. C'est le 10 février qu"a eu lieu l(inventaire pour Champigny avec protestation par M.Perrot, trésorier.
2°. la main mise de l'état, par l'administrateur séquestre sur les propriétés de l'Eglise, l'argent et les titres des Fabriques. Suppression des fondations donc la Fabrique ne pourra plus faire acquitter les charges p.c. qu'il n'y a plus de Fabrique. Les 3 prés et les 8 titres de rente 3% ne nous appartiennet plus. Les héritiers directes des fondateurs devront les revendiquer en justice, s'ils veulent, a leur frais, afin de pouvoir au cas ou ils réussiraient faire acquitter les messes. C'est le 19 Décembre que le receveur de Varennes qui avait fait l'inventaire le 10 février est venu chervher les titre et autres pièces. Il n'a pu emporter aucun argent la caisse était à sec. Cette supression des Fondations jointe à celle du budget des cultes jette l'Eglise dans le dénûment. Les curés âgés ont à la vérité une petite pension du Gouvernement et les autres une allocation pour quelques années, mais il est bien à craindre que l'un et l'autre disparaisse sous peu. Les curés ont fait par eux mêmes ou par qquns de leurs paroissiens, une quête pour le denier du culte, qui a rapporté environ 100.000f dans le diocèse.
3° le 4 décembre 1906, une circulaire du ministre des cultes Briand exige que les prêtres voulant dire leur messe fassent une déclaration au maire. Le Pape et les evêques le défendant, tous les prêtres ont fait leurs offices comme par le passé, et sauf dans les pays ou maire et garde-champêtre n-ont pas voulu œuvrer, ou bien ou il y a une déclaration faite par des laïques sectaires ou timides (contre le gré du clergé), tous ont encouru des procès-verbaux. Il y en a eu plusieurs centaines dans la Hte Marne. J'en ai eu 3 pour ma part (15,16,17,Xbre). M. le doyen de Varennes 5. MM. les curés de Chézeaux et d'Arbigny chacun 1. Les procès n'ont pas eu de suite. Le gouvernement essaye tous les moyens pour entamer le clergé. Aucun ne lui réussit. La loi de séparation ne pouvant aboutir on essaye de propager des associations cultuelles (schismatiques, puisqu'elles sont condamnées). Fiasco complet. Un des cardinaux les plus éminents et qui est tenu à juste titre en haute estime par le souverain pontife, consant les jours derniers à Rome, avec le représentant d'un journal français, lui disait: «Jamais, même aux jours les plus héroïques, le clergé de France ne fut plus grand qu'aujourd'hui. Il vient de donner la preuve la plus éclatante de son désitéressement, de sa foi, de son union admirable avec le St Siège. Le gouvernement s'était imaginé tenir les prêtres par la faim, par l'argent. Eh bien! il a suffit que le Pape dise à ces pauvres curés sans ressources: «Il vous reste bien peu de chose; je veux que vous abandonniez cela au nom du Christ!¢ et tous ont obéi sans mot dire»
Le 2 Janvier 1907, pour remplacer la loi de séparation du 9 Xbre1905, incapable d'être appliquée, une nouvelle loi de séparation est promulguée. 4 jours après, SS.Pie X la condamne, comme la première, dans l'encyclique du 6 janvier.

Texte extrait du journal de paroisse (1897-1932)rédigé par A. Balland curé.
Texte déposé par Jacques Marchal.





1910    Champigny-sous-Varennes  52400      Une année de misère.


Epidémie de Distomatose*
Année 1910. Les pluies ont duré une grande partie de l'année, et avec la gelée du 10 mai, ont ruiné la vigne. Pas de vendanges, ici, comme en Bourgogne et dans tout l'Est de la France. On est obligé d'en arracher un grand nombre. Quelques vignerons reconstituent des vignes perdues avec des plants Directs (non greffés) venant de diverses régions de la France. D'autre part, il y a peu de blé, et pas de fruits. Petite récolte de pommes de terre. Les foins et les regains ont eu beaucoup à souffrir de l'humidité. L'eau qui a séjourné dans la prairie a obligé à plusieurs municipalités (Champigny et autre pays) à brûler sur place les foins en certains endroits après les avoir coupés, ce qui n'a pas empêché la maladie de la Distomatose de faire des ravages dans les troupeaux. Champigny a perdu une dizaine de vaches et veaux. Les pays voisins aussi plus ou moins. Le Bassigny a été très éprouvé. Plusieurs fermes ont perdu des centaines de moutons. Le mal s'est répendu au loin il est général. On ne l'avait pas vu depuis 1853. (à Cusey près Prauthoy, tous les moutons (200) ont péri- une ferme de St Vallier en a perdu 100- on en a cité encore d'autres). Comme le fléau se développe surtout dans les terrains humides, on recommande de ne pas mener les bestiaux paître en ces endroits malsains, ou tout du moins de commencer par les drainer sérieusement.

*Affection du foie de certains herbivores, pouvant être contractée accidentellement chez l'homme.

Blé
La statistique a établi que la France a produit 94 millions d'hectolitres de blé en 1910, contre 125 millions en 1909, et 111 millions d'avoine en 1910 contre 116 en 1909. Si celle de blé est inférieure celle d'avoine passe pour être bonne en 1910. 15 millions d'hectol. d'orge en 1910 contre 16 millions en 1909. Bonne récolte aussi.

Vin.
Deux traits caractérisent la vigne de cette année 1910. Pas de vin, et ruine de la vigne. En avril le vin se vend 0f30 le litre, en juillet 0f40; en octobre0f50 et même 0f60. La plupart des habitants de Champigny et des autres pays (car le fléau n'a épargné que le midi de notre patrie) ont dû fabriquer des boissons économiques (par exemple pour 100 litres d'eau, mettre 15 litres de vin, 2kilog.½ de sucre, 125 grammes de levure de bière, faire bouillir et fermenter le tout.
Aussi s'accorde t-on à dire que l'année est plus mauvaise qu'en 1893 où la sécheresse avait occasionné un très petit rendement et mis à vil prix le bétail et la viande. Alors on récoltait du vin et aujourd'hui on n'a ni vin, ni alcool, ni fruits, peu de blé, peu de pommes de terre, mauvais fourages. En 1845, le blé était à 10 francs le double, mais il y avait beaucoup de pommes de terre et on souffrait moins. Aujourd'hui (mars 1911) la viande est très chère 0f85 la livre de bœuf (demi-kilo); 1f10 le veau; 1f20 le porc. La paire de jeunes porcelets se vend 100f. Le pain est à 0f19 ou 20 centimes. Ici en général, on souffre de la mauvaise année, l'argent se faisant rare, le bétail étant éprouvé, le vin supprimé; mais ce n'est pas la misère noire tandis qu'ailleurs on voit par endroit des familles ruinées.

Innondations.
Le 19 janvier 1910, une dépression atmosphérique effroyable se manifeste et rend très malade les personnes dont l'état de santé est un baromètre vivant.Le 20, des pluies couvrent la plus grande partie de la France,mélangées par moment les jours suivants de neige et de bourrasques terribles. La Seine déborde et couvre une partie de la capitale. Elle monte à 7 mètres au dessus de la normale, ce qui ne s'était jamais vu. Elle fait pour un demi-million de dégâts et laisse 100.000 personnes sans abri. Des maisons s'écroulent, des ponts de chemin de fer sont emportés. Des personnes revenant de Paris disent que les journeaux qui ont raconté le désastre sous des couleurs très sombres n'ont pas dit le quart de la vérité. A Châlons-sur-Saône, on navigue dans les rues avec des bateaux. Le Doubs, la Saône et d'autres rivières ont occasionné d'énormes ravages et des accidents de personnes. Dansla Hte Marne, la Blaise avait 2 kilomètres de large et la Marne à St Dizier avait 1500 mètres. Près de Montiérender, deux époux avaient dans leur moulin, monté à un étage supérieur, des monceaux de blé, dans la crainte que le flot de l'innondation ne les envahit. Mais pendant leur sommeil, le poids du blé brisa le plafond et ils furent engloutis et étouffés par ce blé; ils étaient morts quand on les retrouva le lendemain matin. Dans la vallée de l'Amance, on a moins souffert. Le presbytére de Champigny a été un peu endommagé par une effroyable bourrasque de neige.

Texte extrait du journal de paroisse (1897-1932)rédigé par A. Balland curé.
Texte déposé par Jacques Marchal.





1913    Champigny-sous-Varennes  52400

Année de pluie. Céréales et foins récolte d'ordinaire. Mildiou de la grappe dans la vigne à cause de l'humidité. On a récolté à peine 30 hectolitres de vin, presque pas de fruits.

Texte extrait du journal de paroisse (1897-1932)rédigé par A. Balland curé.
Texte déposé par Jacques Marchal.





1913    Champigny-sous-Varennes  52400

Fête de la bienheureuse Jeanne d'Arc
....La plupart des maisons habitées ont été pavoisées et illuminées, l'église était admirablement décorée, les chants très beaux et il y a eu le soir un feux d'artifice

Texte extrait du journal de paroisse (1897-1932)rédigé par A. Balland curé.
Texte déposé par Jacques Marchal.





1914    Champigny-sous-Varennes  52400

La guerre


C'est le samedi 1er Août, à 4 heures du soir, que le décret de mobilisation a été lu dans toutes les communes de France. Et c'est le lendemain, ainsi que les jours suivants, que sont partis pour leur destination respectives les hommes et les jeunes gens ci-dessous inscrits:
Classe 1887: 2 personnes
classe 1888: 1 personne
(suivent les classes 1889 jusqu'à la classe 1913.En tout 18 hommes mariés et 11 célibataires)
Plusieurs révisions ont été passées à l'occasion de la défense nationale; les unes ont eu lieu à la fin de l'année 1914 pour les hommes et jeunes gens non encore incorporés, depuis la classe 1889 à la classe1915; une autre a été faite à Varennes le 12 février 1915 pour la classe 1916.
Depuis le 9 août 1914 des prières n'ont pas cessé d'être dites chaque jour dans notre église. Un service a été célébré le 7 Novembre pour les soldats françàis qui ont succombé. Le souverain Pontife a demandé de faire des prières publiques à toute l'Europe pour le 7 février et au reste du monde pour le 21 mars. La France a dignement répondu au désir du Saint-Père....

Revue de Chevaux.

On allait commencer la moisson lorsque nos hommes et jeunes gens ont dû gagner leurs régiments ou leur bataillons respectif. Le manque de bras créa une difficulté considérable pour la fenaison et la rentrée des denrées et cette difficulté fut singulièrement aggravée par la revue des chevaux à Varennes le 5 août et le 30 octobre 24 chevaux de Champigny furent achetés par l'autorité militaire pour le service de l'armée et il n'en resta guère plus pour l'usage des habitants.

On s'entraide.

C'est dans ces sortes de circonstances qu'on reconnait les cœurs bons et dévoués et qu'on voit ceux qui ont la véritable humanité. Champigny a sevi de modèle sous ce rapport. Les familles s'unirent ensemble pour se prêter mutuellement le concours de leurs bras. Ceux à qui les cheveaux furent laissés les fournirent à ceux qui n'"en avait plus. Grâce à cette charité qui fit disparaître tout égoïsme, à la différence d'autres pays, la moisson fut terminée aussitôt que les autres années. Des personnes qui jamais n'allaient toucher ni javelles ni gerbes, s'empressaient le matin ou le soir de rendre service à leurs compatriotes pour la rentrée de leurs blés et leurs avoines. Lorsqu'arriva la semaille des blés et celle des avoines, le retard fut à peine sensible. Tous les champs furent ensemmencés à peu près sans exception, bien que la population en avril 1915 se soit trouvée réduite d'un sixième environ, comprenant les habitants les plus forts et les plus à même de travailler.

Armistice.

Aussitôt que l'armistice fut signé(11 nov.1918), des télégrammes furent envoyés dans toutes les communes de France pour commander une sonnerie de cloches. Et partout, dans la soirée de ce jour, les cloches sonnèrent en volée. La sonnerie a duré ici une demi-heure; de même en beaucoup d'endroits. Dans certains pays on a sonné une heure, deux heures et même trois heures. Ici le branle a été donné par les femmes et les jeunes personnes, puis sont venus les jeunes gens et les hommes. C fut un soulagement, une joie immense. C'était la fin d'un cauchemar, les soldats mobilisés rentrèrent depuis décembre 1918 jusqu'à septembre 1919. Le traité de paix a été conclu le 18 juin 1919.

Texte extrait du journal de paroisse (1897-1932)rédigé par A. Balland curé.
Texte déposé par Jacques Marchal.





1924    Champigny-sous-Varennes  52400       Commencement d'incendie

Le 28 octobre à lHeure du coucher, on s'appercut en ouvrant la porte de la grange que des flammes s'échappaient du regain chez Vincent-Jacob, en face de la cure. Grand émoi, on accourt de toute part on est arrivé à temps. On a fait sortir de suite tout le regain, qui a été perdu. On l'avait rentré non sec. Grâce à Dieu, pas d'autre dégât.

Texte extrait du journal de paroisse (1897-1932)rédigé par A. Balland curé.
Texte déposé par Jacques Marchal.





1944    Rolampont  (52260)

14 SEPTEMBRE - Libération de ROLAMPONT


Texte déposé par Jean-Charles Rivière.
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