CHARENTE-MARITIME





    "Puy de Brette... Puits de Brette"   17      Légende

    Une vieille légende dit que le seigneur du village, le Baron de la Touche d'Estacheboeuf, résidant dans un château proche du village (sur la butte de la Touche), aurait appelé un puisatier pour faire construire un Puits. Celui-ci s'appelait Brette, et il se trouva qu'il s'ennamouracha de la fille (ou de la femme ?) du seigneur. Celui-ci, furieux, dépendait néanmoins de Brette pour la construction de son puits. Aussi venait-il tous les jours lui demander du haut du Puits : "l'eau est-elle là ?". Puis, quand Brette atteint enfin l'eau, le seigneur, n'ayant plus besoin de lui, lui lança une pierre et le tua au fonds du Puits. D'où le nom du village : le "Puits de Brette".
Pourtant, le village compte au moins deux puits et l'on ne sait duquel il s'agit : soit du puits du village (en son centre), soit du puits du château (retrouvé dans l'entre-deux-guerres, restauré et qui sert désormais à alimenter un château d'eau sur la butte de la Féole).

Quoi qu'il en soit, le château fut rasé et le baron d'alors décapité au début du 17e siècle par l'armée royale en représailles du fait que celui-ci avait pris le parti des Huguenots lors du siège de La Rochelle (1628).

Texte déposé par Aloys RIGAUT . Webmestre du Site SAINTONGE en LYS
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1445    Ile de Ré   17      Déjà des passages payants

Au moyen-âge, le passage est un monopole seigneurial. A une date non précisée, le seigneur de Ré cède le droit de passage aux moines de l'Abbaye Notre-Dame des Chasteliers.

Le 3 mars 1445, à l'issue d'un procés opposant les religieux et les habitants de l'île, la Cour du gouvernement de La Rochelle fixe le tarif suivant :


... Homme habitant de l'îsle de Ré, luy seul paiera IIII deniers tournois. Et si ledit habitant est à cheval payera pour lui et son dit cheval XV deniers. Et si ledit habitant a fardel de la charge d'ung cheval, paiera tant pour lui que pour sesdits cheval et fardel XX deniers. Homme forain, luy seul paiera VIII deniers.

Texte déposé par Anne Gaudin.
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1469             "un signe certain de la faveur céleste"

"Pendant l'entrevue qui eut lieu, le 7/09/1469, sur un pont de bateau jeté sur la Sèvre, entre Louis XI et le Duc de Guienne, son frère, un phénomène se produisit. Ce jour là, on remarqua que la marée, qui devait être une des plus fortes de l'année, à l'approche de l'équinoxe d'automne, fut cependant une des plus faibles, et que le reflux s'opéra plus tôt que de coutume. Les flatteurs du Roi ne manquèrent pas de lui présenter comme un signe certain de la faveur céleste, un phénomène, qui, bien que peu commun, n'avait pourtant rien de surnaturel".

Texte déposé par Pascal Thébeaud.
P. ARCERE. Histoire de La Rochelle, T1 p. 285 et 613.
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1568    Ile de Ré         La mer failli submerger l'île.

L'ile de Ré a au cours de son histoire subit les vicissitudes des fortes marées et des tempêtes. Voici un extrait de 1537:

"Le XXII° du mois d'août 1537, le débord de la mer fut si grand par les tourmentes qu'il faillit de submerger entièrement l'ile de Ré et ce vit en ce jour ce qui ne s'était point encore vu que les deux mers qui circuisent et bordent ladite île, se joignant l'une l'autre au grand étonnement de tous les habitants d'icelle qui croyaient être perdus, et fit ladite mer un grandissime dégât aux biens des habitants de l'île."

Texte déposé par Pascal Thébeaud.
d'après AMOS BARBOT: Histoire de La Rochelle T.17 p.9
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1568    Poitou, Onis et Saintonge comme La Rochelle         la terre sembla se mouvoir...

"Le vingt-sixième octobre mil cinq cents soixante-huit, la terre sembla se mouvoir, et en fust le tremblement (entremeslé de longues pluyes, gresles d'extraordinaire grosseur, vens impétueux, tonnerres, feux et brillemens d'esclairs) si étrange: mesmement ès cartiers de Poitou, Onis et Saintonge comme ceux de La Rochelle peuvent témoigner: que plusieurs n'en purent iuger le présage que malheureux.Mais si tels simples d'esprit eussent prins et bien conceu la raison de tels tremblemens: laquelle nous asseurent ces actes estreaussi naturels que les foudres, tonnerres et autres grondemens de l'air, trop chargé d'exhalations, ils ne s'en fussent tant estonnez. Car ces frissons(qu'aucuns des anciens ont appelé folies et méchanceté de nature) ne sont autres que hurlemens et tempestes au ciel."

Texte déposé par Pascal Thébeaud.
D'après LA POPELINIERE. "Histoire des troubles", T 1 p. 152.
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1586    Thors   17160      ...une nuée ronde d'une couleur horrible à regarder... "En 1586, étant à THORS, Agrippa d'Aubigné fut témoin d'un phénomène qu'il décrit en ces termes:

Nous vîmes descendre sur la bourgade de Beauvais sous Matha, une nuée ronde d'une couleur horrible à regarder. Cette nuée semblait un chapeau portant en son milieu un ovale couleur d'une gorge de coq d'Inde(1) qui vint fondre auprès du clocher. Ceci eut lieu pendant les 18 mois que dura la peste."

(1) Le plumage du dindon est d'un vert-brun métallique.

Ce phénomème ressemble à une aurore boréale, voir http://www.academie-sciences.fr/archives/doc_anciens/hmvol3586_pdf/p505_vol3586.pdf ou celle de 1586 est répertoriéé.

Texte déposé par Pascal Thébeaud.

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1598       17      Les effets de ceste tempeste furent estranges par toute la France...

"Tempeste espouvantable. Le 9 juillet 1598, commença, entre les 6 à 7 heures du soir, une tempeste la plus grande et espouvantable dont jamais on ouy parler, qui dura toute la nuit avec vent, esclairs, tonnerre et pluyes. Les effets de ceste tempeste furent estranges par toute la France; les bleds qui estoyent en terre en plusieurs lieux en furent emportés; les noyers, les chasteigniers furent rompus par le milieu et les chesnes, les autres déracinés jusque dans les fibres des racines. Estant allé quelque temps après en Poitou, j'y vis les effets de cette tempeste là."

Texte déposé par Pascal Thébeaud.
D'après Archives Historiques de Saintonge T5. 1878. Diaire de Jacques Merlin.
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1591    Ile de Ré   17      la terre a tremblé en plusieurs lieux...

"Le mercredi 24 avril 1591, environ lheure de midi, la terre a tremblé en plusieurs lieux, notamment en l'ile de Ré où plusieurs maisons, au bourg de Saint Martin, ont considérablement tremblé, ce qui a épouvanté beaucoup de personnes."

Texte déposé par Pascal Thébeaud.
D'après Le Recueil de la Commission des Arts et Monuments de la Charente Inférieure T18.
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1604    La Rochelle     17000    Des grêlons gros comme le poing.

Sur les dix à onze heures du matin, le 10 juillet 1604, est tombée sur la ville de La Rochelle et quelque peu autour d'icelle une telle abondance de gresle et si grosse que de mémoire d'homme ne s'en estoit veu telle: il y en fust veu grosse comme un bal de paulme et comme le poing.

Texte déposé par Pascal Thébeaud.
D'après JOURDAN "Ephémérides historiques de la Rochelle".T1 p. 193.
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1604    La Rochelle     17000    La peste se ralluma lorsqu'on la croyoit éteinte...

"En 1604...La peste , qui l'année précédente, avoit enlevé un grand nombre d'habitans, se ralluma lorsqu'on la croyoit entièrement éteinte. Ce fut principalement sur la populace qu'elle exerça ses fureurs. On transportoit les malades à Miroeuil, lieu consacré aux pestiférés; enfin, la vigilance et les soins des magistrats arrêtèrent dans la ville le mal qui s'étoit déjà répandu dans les bourgs voisins."

Texte déposé par Pascal Thébeaud.
d'après ARCERE. Histoire de la ville de La Rochelle. T2 p. 115
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1628    La Rochelle     17000    une horrible tempête qui, à la grande joie des Rochelais...

"Le 6 janvier 1628, il survint une horrible tempête qui, à la grande joie des Rochelais, renversa une partie de la digue construite par Richelieu, et jeta à la côte trois vaisseaux du roi, dont l'un fut brisé et mis en pièces devant le fort Louis."

Texte déposé par Pascal Thébeaud.
D'après JOURDAN: "Ephémérides historiques de La Rochelle" T1 p. 4.
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1628    La Rochelle     17000    Famine pendant le siège de la Rochelle...

Un Rochelais, Pierre Mervault, écrit en 1628 :
"La famine se renforçoit horrible et espouvantable,ne se trouvant plus du tout rien.
Les chevaux, asnes, mulets, chiens, chats, jusques aux rats et souris, estoient mangez.
Il ne restoit plus ni herbes ni limaçons par les champs.Il ne passoit jour qu'il ne mourust deux a trois cens personnes et plus. Les vivans n'ayans pas la force de leur creuser des fosses pour les mettre dedans : plusieurs mesmes alloient mourir dans le coemetiere".

Texte déposé par Pascal Thébeaud.

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1642    La Rochelle     17000    Les corsaires aux galères.

Le 3 janvier 1642, une violente tempête, qui dura plusieurs jours, jeta à la côte de Tasdon, un gros corsaire algérien, monté par 140 Turcs et 25 chrétiens.Les hommes furent envoyés aux galères et le vaisseau servit de magasin pour l'armée navale du roi."

Texte déposé par Pascal Thébeaud.
D'après JOURDAN "Ephémérides historiques de La Rochelle" T1 p.3.
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1709    Gemozac   17260       Le "Grand Hiver" de 1709: une conséquence heureuse !

A Gemozac, les arbres moururent en quantité. Cela eut au moins une conséquence heureuse, c'est que le bois se trouva partout à prix bas et que M. de Bordage en profita pour faire d'importantes réparations dans l'église, en particulier, il restaura les chapelles et fit ériger un grand rétable."

Texte déposé par Pascal Thébeaud.
D'après R. COLLE: "Comment vivaient nos ancêtres?" 1977.
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1709    Nieul-les-Saintes   17810       Le "grand hyver" 1709.

En marge :
"Cela Arriva Le 22 vingt deux fevrier Le verglas Sefit Le vingt deux fevrier qui fut la cause De toute notre perte (mots illisibles).

"Ad perpetuam Vis memoriam (Pour que la mémoire de la chose dure éternellement). En mil sept Cent neuf neufviesme onziesme et treziesme Janvier il fit un froid si percent que de memoire Dhomme Lon nena jamais Senti un pareil. La neige resta trois Semaines Sur la terre presque tous Les animaux De differentes especes moururent Les Sangliers Cerfs biches perdrix Lievres memes plumes. Le bestail. meme presques aux hommes furent trouves morts par Le froid. Il Se fit sentir dans toutes Les parties Du monde Car Lon aprit quen pologne Dannemark Espagne portugal ???????? (peut-être L'Angleterrent) dans Laflandre quil etoit mort une quantite extraordinaire dhommes. Les arbres de toutes espèces La vigne meme Sest trouvée endommage de ce grand froid. Lon ne vit jamais une annee plus rigoureuse. Le peu de grain quis etoit echappé ala violence et ala rigueur du froid fut entierement ruiné detruit et dechesse par une gelée qui Se fut Santie le lendemeint dune pluie qui se durssissait en tombant par la rigueur du temps et Se Convertit en verglas qui ruina et moissona Tous Les grains de tout. Le bled en mars 22 vaut vingt deux et la meture 18 louis hirité Lon afait force baillarge (variété d'orge) peut etre que cela empeschera quon osse Le prix du bled audela de vingtdeux Livres. Lon necrit jamais pour la taille autres impositions revenus Lepeuple ne fut jamais consterne. tout est estonne dans Le temps que Jecris de memoire Dieu Veuille donner un meilleur Siecle que Celui dans lequel nous Vivons en Juin Juillet La meture monta a Vingt Livres Le bled a Vingt quatre et vingt cinq livres. La quantite des pauvres est Surprenante Le Vingt quatre De Decembre 1709 Le vin vaut Cent Ecus et quatre Vingt Letonneau du blanc. La guerre est plus allumee que jamais".
Gilbert


Source: BMS de Nieul-les-Saintes.






1723    La Clisse   17600       Esclandre à l'église.

le 26 septembre 1723 Sentences criminelles prises par la Cour du Présidial de Saintes

S François Jarlier prestre de la Clisse agé de vingt-neuf ans ou environ disant que depuis qu'il a eté pourvu de la cure de la Clisse il donne tous les mouvements nécessaires afin de donner a ses paroissiens les instructions nécessaires de mesme il a toujours eté vu comme un bon prestre de quoy ne pourrait faire aucune breche a son honneur et a sa reputation Cependant par une malice des plus nourris et des plus attroces et diffamantes la nommée Flandrin femme du nommé Grandmaison de la paroisse de la Clisse qui sait que jamais ce suppliant luy ai donné aucune raison de se plaindre de luy sest attachée a perdre sa reputation
Asserta le vingtsixième du mois dernier, jour de dimanche pendant que le suppliant chantait vespres, dit hautement qu'il etait un putassier qu'il avait une putain demeurant la paroisse, non contente d'avoir ainsi calomnié le suppliant dans un lieu sacré, sortit de l'eglise et estant dans le cimetiere recommença ses calomnies traitant toujours indignement le suppliant et comme le scandale touche la reputation et l'honneur d'un prestre comme est le suppliant qui merite une punition exemplaire à quoy voulu provenir

Signé Jarlier le 4 octobre 1723

Information faite par Jean Dussault assesseur et lieutenant particulier criminel au Siège Présidial de Saintes : 6 octobre 1723

S Jean Tarin sieur de la Riviere quarante-six ans temoin demeurant au bourg de la Clisse dit que le sieur curé se plaignit que personne ne luy venait aidé a chanter les vespres comme a l'accoutumé ce qui lui avait obligé de chanter bas et comme le mari de ladite Flandrin accusée estait de ceux qui avait coutume d'aider audit sieur curé a chanter vespres qui n'y assistait mesme pas depuis quelque temps Le sieur curé dit tout haut que puisqu'il ne luy aidait point non plus que les autres il luy ferait oter leur banc de l'eglise
Pour lors ladite Flandrin se leva et avec beaucoup d'emportement luy dit qu'il n'avait qu'a faire et qu'il s'en repentirait et estant tous sortis de l'eglise ladite Flandrin continua ses emportements et dit au sieur curé qu'il etait indigne du caractere qu'il avait qu'il serait mieux a garder des cochons et que c'est un putassier que sy c'etait pour sa putain il sait bien attacher un banc dans l'eglise qu'il navait qu'a s'en aller avec sa putain et continua ses emportements et invectives jusqu'à ce qu'elle fut arrivée chez elle »

Suivent les dépositions de Jean Guerineau 45 ans, Jean Dorigne 67 ans, Estienne Treuillon, Jean Savarit, tous laboureurs à bras. Leurs témoignages sont semblables.

Vu la plainte charges et information, requerrons decret de prize de corps estre decerné a l'encontre de la nommée Flandrin, femme du nommé Grandmaison
Fait à Saintes le 6 octobre 1723
S'est fait comme il est requis à Saintes jour du susdit
Dussault, assesseur. »

( B935-1723 aux AD17)
Texte déposé par Jean Larrouquere.
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1727    Saintes  17100      Légende

Une singulière coutume se pratique à Saintes, à la fontaine de Sainte Eustelle dont l'origine est ornée d'une curieuse légende.

Une jeune fille, Eustelle, fille du gouverneur de la province, fut convertie au christianisme par Saint Eutrope. Elle avait un fiancé à qui elle renonce; celui-ci insiste ; un jour, la jeune fille impatientée frappa le sol du pied; il en jaillit une source; c'est la fontaine de Sainte Eustelle, bien connue dans toute la région. Cette fontaine est pavée d'épingles. En effet, les jeunes fille de la Saintonge qui désirent un mari, (et à la quantité d'épingles on peut juger si le nombre est élevé) viennent là jeter deux épingles; si elles tombent en croix au fond, elles se marieront dans l'année.. (Louis Audiat " Les monuments de Saintes ")

Texte extrait de : Essai de monographie de la commune d'Exoudun de l'origine à 1800 par F. DUBREUIL .
Texte déposé par Dominique Triaud .
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1759    Montpellier-de-Médillan  17260      Partage de la paroisse et tremblement de terre.

« L'année 1759 j'ai fait faire le partage de la paroisse pour faire venir mes droits chez moy et par ce moien je me suis affranchi de la servitude de porter les grains chez le fermier de Mr l'Evesque au lieu du PeratS La raison que j'ai allegué c'est qu'il n¹y a pas de societé eternelle, que personne n¹est obligé malgré tous ses droits en commun. La mesme année qui fut tres bonne pour la récolte des grains il y eut une secousse de tremblement de terre qui se fit sentir sur les dix a onze heures du soir le dix du mois d'aoust, vraisemblablement on doit attribuer ce tremblement de terre à la grande chaleur qui se fit cette année ou trois mois au moins s'ecoulerent sans presque avoir de pluie icy aux environs quoi quaillieurs il y eut des pluies des gresles considérables »

Notes du curé BARTRY de la paroisse en novembre 1762 sur BMS de Montpellier de Médillan (5MI 743/1 aux AD 17)
Texte déposé par Jean Larrouquere.
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1763    Saint Jean d'Angle  17620      Epidémies sur le bétail

- Le 19 mai j'ai fait la benediction sur le betail a raison dune maladie qui courait tant sur les betes a cornes que sur les chevaux. On avait assemblé le tout dans le querreux devant la grande porte du chasteau.
- Dans ce mois de juillet la maladie epidemique sur le betail tant le gros que le menu sest fait sentir plus que jamais. Presque toutes les brebis en sont mortes de mesme que les chevres et les cochons en sont egallement morts. La maladie avoit changé et au lieu de prendre lanimal par la langue comme elle faisait dans le mois de mai, une tumeur se manifestait a la cuisse et au poitrail et quand elle etait parvenue a un certin point lanimal tombait mort et devenait tres noir en peu de tems. Il ny avait point de remede tout etait inutille. Cela causa bien de la consternation dans lendroit.

Le 17 juillet, action de grâce en faveur de la paix
On chante le Te Deum dans cette eglise au sujet de la publication de la paix.

Le traité de Paris mettant fin à la Guerre de Sept Ans avait été signé le 10 février 1763


1763    Saint Jean d'Angle  17620      Intempéries et crédulité des paroissiens

Le 22 et 23 juillet dans la nuit l'orage fut accompagné d'une grele si terrible que les vignes, les grains et autres especes de culture fut hachée par la grele, et les pluies precedentes depuis deux mois avoient este si abondantes et continuelles que la denrée en foin fut egalement perdue. Le peuple se desollait et comme un petit livre avoit paru qui annonçaient ces degats, on crut qu'il y avait un prophete a Chalons sur Sonne parceque le livre venait de la.

Source:BMS AD17 Année 1763, notes de Bonhommeau, curé de la paroisse
Texte déposé par Jean Larrouquere
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1764    Saint-Jean d'Angle  17620      Ordonnance royale contre les vagabons.

Le 7 octobre 1764, ordonnance de Louis XV contre les vagabons et gens sans aveu, mendians ou non mandians, sçavoir les valides envoyés aux galères pour trois ans, pour dix ans en cas de recidive et à perpétuité s'ils continuent encore. Les invalides et les femmes, filles et les enfants au-dessous de quatorze ans, enfermés dans les hôpitaux sous les mêmes termes que dessus. Cela fi grand bien à cette paroisse et le public parut très content de cette ordonnance.
Bonhommeau curé


Source : BMS AD 17
Texte déposé par Jean Larrouquere
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1769    Taillebourg  17350      "baptême... à une négresse... à qui on a imposé le nom d'Angélique"

Baptême du 25 mai 1769

"ont été célébrées les cérémonies du baptême par moy, doyen curé soussigné, à une négresse âgée d'environ de vingt huit ans, à qui on a imposé le nom d'Angélique, et appartenant à Sieur Rousseau de Nilgorien, Brigadier des armées du Roy, en qualité de domestique, qu'il a déclaré amener de La Guadeloupe, et a déclaré ne pas connoistre le père ni la mère, laquelle dite Angélique a été ondoyée par moy, alors étant en qualité de desservant de la dite paroisse, le 23 mai par permission de M. l'Abbé................
On été parrain Sieur Michel d'Orfontaine, marraine d'Angélique d'Orfontaine

Rousau D'Orfontaine


Source:BMS Mairie de Taillebourg
Texte déposé par Jean-Pierre LAROCHE
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1779    Montpellier-de-Médillan  17260      Depuis trente huit ans je n'ai pas vu une maladie si empestée.

Remede contre le chancre qui vient à la bouche et à la gorge

Cette année mil sept cent soixante et dix neuf un mal de gorge sest manifesté, ainsi, la gorge composée des amiddales lhuette et la langue se trouvait enflamée de façon que la langue etait garnie de boules des plus cuisans, et le passage de la gorge pour les alliments fort ressérré, si bien que les alliments avoient peinne a passe, mesme les plus liquides.
On sest servi du remede suivant. prennés du trougne il vient sur les chirons et dans les palisses, des feuilles de ronse, des feuilles de plantin, du persil, de lecorce de grenade, du tout ensemble une bonne pincée, que vous metteres bouillir dans un pot ou caffetiere de chopinne, avec moitié vin blanc, et moitié bon vinaigre, que vous laisseres bouillir jusqua la consommation du tiers et puis vous en gargarises la gorge le plus souvent que vous pouves, et macheres les herbes que vous rejetteres ainsi que la boisson.

Depuis trente huit ans que je suis ici curé je n'ai pas vu une maladie si empestée que celle qui a raignie dans lesté et lautomne soit pourpre picotteré dissenterie qui ont enlevé quantité denfants surtout jusqua lage de quinzes ans, vingt ans, peu de vielliards.

Source:Octobre 1779, notes de Bertry, curé de la paroisse (BMS aux AD 17)
Texte déposé par Jean Larrouquere
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1785    Semussac  17120      Année de disette, une recette qui tient au corps!!!

En 1785, le printemps a eté si sec qu'il n y a presque pas eu de froment exepté dans les pièces qui avaient eté ensemencé de très bonne heure. Les metures ont entièrement manqué ainsi que le baillarge et n'y a point eu du tout de bled d'Espagne. Le vin a eté très abondant pour obvier aux triples effets de la disette. M. l'Intendant a fait venir plusieurs carguaisons de riz qui ont eté distribuées gratis dans les différentes paroisses de la Province. Même les curés en ont eté les distributeurs et voici de quelle manière on servait le riz aux pauvres. On avait un grand chaudron dans lequel cinq livres de riz et autant de pintes d'eau qu'il en fallait pour le faire cuire. Quand il commençait à devenir epais, on mettait dans ledit chaudron cinq livres de pain coupé en morceaux qu'on faisait boullir avec le riz. On brassait ledit mélange jusqu à ce que l'amalgame fut fait, on salait et on mettait cinq onces d'huile avant de le tirer. Une demi-livre de cette bouillie faisait plus d'effet qu¹une livre et demi de pain ordinaire.

Source : BMS AD 17
Texte déposé par Jean Larrouquere
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1789    Semussac  17120      l'hiver de la presente année a eté si rude et si exeptionnel...

En 1789, l'hiver de la presente année a eté si rude et si exeptionnel que sa rigueur a surpassé de trois degrés trois quarts celle de 1709. Nos campagnes ont eté presque entièrement dévastées, point de froment, point de meture et si le grand froid n'avait pas eté précédé par une secheresse qui durait depuis trois mois, tous nos arbres eussent subi le même sort que les figuiers, les lauriers et les mirtes qui ont gelé même dans les endroits les plus abrités, les chaînes verts, les ajoncs et les brandes ont eté generalement perdu.
Si les habitants de cette paroisse eussent suivi l'exemple de certains de leurs voisins, ils eussent ensemencé de nouveau, immédiatement après le degel et loin d'avoir eprouvé la grande disette qui les a accablée, ils auraient eu une abondante récolte en froment et en toute espèce de meture et de sègle. Deux de mes paroissiens décidés à mes avis ont semé du froment le 25 fevrier, epoque du garnd degel et ils ont eu la satisfaction d'avoir beaucoup de grains et très beaux. Le froment s¹est vendu trente cinq livres la pochée, le baillarge vingt deux livres, la meture vingt cinq livres et le bled d'Espagne vingt livres.
Vielle vicaire


Source : BMS AD 17
Texte déposé par Jean Larrouquere
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1791    Aulnay  17470      Une rédaction bien étrange...

Le quinze de janvier de l'année mil sept cent quatre-vingt-onze a été baptisé par moi curé soussigné Louis né d'hier du légitime mariage de Mr Jean Augustin Chasseloup Chatillon et de dame Elizabet David de cette paroisse. Le parrain a été Jean Coutenceau et la marraine Françoise Aubineau le premier représentant Louis David absent, la seconde Marie Magdelaine Gallard malade. Les parrain et marraine présents ont juré pour l'enfant d'être fidèle à la loi et au roi et de maintenir la constitution française décrétée par l'Assemblée Nationale et sanctionnée par le roi, lesquels ont déclaré ne savoir signer. Le père présent qui s'est avec nous soussigné
Signatures : Jean Augustin Chasseloup Chatillon, Giraud curé

Texte déposé par Christian Audouin.
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1794    Aulnay  17470      Un vrai républicain...

Aujourd'huy le onze floréal l'an second de la République Française une et indivisible six heures du matin par-devant moi Pierre Esnard membre du conseil général de la commune d'Aunay département de la Charente-Inférieure du neuf du mois de ventose pour rédiger les actes destinés à constater les naissances mariages et décès des citoyens sont comparus en la maison commune le citoyen Louis François Roy assisté de Pierre Paul Blanchard et de François Erisse, le premier âgé de soixante ans et le second de trente-cinq tous les deux propriétaires de cette commune et membres de la société populaire de ce canton, députés par elle pour êtres présents et témoins de la rédaction du présent acte dans lequel ledit Roy entend faire statuer son changement de nom ainsi qu'il l'a déclaré dans la séance d'hier, qui à l'instant dit et déclare qu'il avait en horreur tout ce qui pouvait donner idée de tyrannie et rappeler l'existence des tyrans et quoiqu'il n'ait point à rougir d'aucun acte de de tyrannie cela n'empêche pas qu'il ne veut plus dorénavant porter le nom infâme de Roy qui devrait être banni à jamais du dictionnaire républicain, c'est pourquoi il déclare vouloir s'appeler désormais Mélèze Legerme, de tout quoi il nous a requis acte que nous lui avons accordé et a de plus déclaré être âgé de cinquante-et-un ans et a avec nous et les dits témoins signé Fait en la maison commune d'Aunay le jour et an que dessus
Signet Mélèze Leferme Erisse Blanchard Esnard officier public

Texte déposé par Christian Audouin.
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1795    Montguyon  17270      "des charpentiers ont monté ...l'instrument appellé Guiliotinne...

Le dix sept floreal l'an 3e de la république française une et indivisible a la requetes du citoyen Comissaire National du tribunal du district de Mont(guyon) y demeurant ou il fait son domicile Je Pierre picherit huissier au tribunal Criminel du département de la charente inférieure séant a Saintes y demeurant soussigné, par suite d'un jugement rendut audit tribunal criminel du dit Saintes le Seize Ventose dernier expédié par d(?) qui condamne francoise filliatrau et jean Seinat à la paine de mort et d'un autre jugement confirmatif dicelluy rendue au tribunal de Cassation a paris le vingt un Germinal dernier Signé L(?) me suis transporté dans la commune du chef lieu de Montguyon y étant au champ de foire dudit lieu, des charpentiers ont monté un échafaud sur lequel ont planté l'instrument appellé Guiliotinne de suitte le citoyen héraut exécuteur de jugement Criminels escorté de dix gendarmes se sont transporté en la prison dudit Montguyon le dit héraud Sest emparé des ? dit filliatrau et Seinat les avetu a chaquin d'une Chemise Rouge et la figure couverte d'un voile noir et conduit sur la place ou est ledit echafau au piée duquel j'ai doné lecture dudit jugement En Suitte ledit héraud leur a fait monté lechafau découvert la figure et mis a mort leur taites séparée de leur corps le tout a été mis dans deux serceuil et auté de Suitte pour être anterré se tout quoy en ai dressé le présant actes pour être remise par le citoyen ? coppies duquel sera delaissé au citoyen officier public du distric de Montguion pour y être enregistré signé pichery en registré a Montguyon Signé p(?) pour coppie conforme a l'original présant

Texte déposé par Jean Jacques Llorente
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1806    Seigne  17510      tombée dans le puits

Le treizième de novembre mil huit cent six, est décédée Marie LACOURIOUX agée de vingt ans environ, tombée à quatre heures du soir dans le puits de Seigne, en voulant puiser de l'eau

Texte déposé par Serge Pauron.
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1880    Rochefort     17300    "une véritable pluie de glaçons"

"Le 20/08/1880, il s'est produit un phénomène météorologique assez rare à Rochefort.A midi, une chaleur excessive se faisait sentir, puis, vers midi trente minutes, le temps devint noir;un quart d'heure après, un orage éclatait et une véritable pluie de glaçons se mit à tomber pendant 10 à 12 minutes environ.Les dégâts produits par les grêlons furent effrayants; toutes les couvertures en verre furent brisées ainsi que les carreaux des fenêtres exposées à l'Ouest; les ateliers de photographie furent inondés. A Echillais ainsi qu'à St Agnant, il y eut des toitures où les tuiles furent brisées.On a trouvé des grêlons tombés à Rochefort pesant 25 g et un, entre autres, qui avait 50 mm de longueur et 40 de largeur; mais à Echillais, on en a trouvé de 500 et même de 700 g. A St Jean d'Angély, le même phénomène s'est produit le même jour, mais à 1 h de l'après midi; il ne dura également que 12 minutes.Les dégâts n'ont pas été moindres à St Jean d'Angély qu'ils n'ont été à Rochefort et dans ses environs."

Texte déposé par Pascal Thébeaud.
D'après EPHEMERIDES METEOROLOGIQUES ET SISMIQUES DE LA CHARENTE INFERIEURE par M. BITEAU de la Société de Géographie de Rochefort.
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1880    Tonnay-Charente     17430    Les conséquences surprenantes de la foudre.

"Le 3 mai 1880, vers 2h de l'après-midi, un violent orage s'éleva au-dessus de Tonnay-Charente, et la foudre tomba sur un très beau chêne, situé à St Clément, près de Tonnay-Charente.Ce chêne, qui avait 4m50 de circonférence à Om30 au-dessus du sol, a été complétement broyé par la foudre; la décharge électrique a mis cet arbre dans un tel état qu'il a été impossible d'en tirer un morceau propre à un travail quelconque; il n'a pu être utilisé qu'en bois à brûler.Une particularié fut remarquée dans ce coup de foudre: en outre de l'arbre foudroyé, plusieurs autres, à une distance de 20 à 25 m, furent dépouillés d'une partie de leur écorce, depuis le pied jusqu'à la tête et en ligne droite."

Texte déposé par Pascal Thébeaud.
D'après BULLETIN DE LA SOCIETE DE GEOGRAPHIE DE ROCHEFORT, T 14 p. 108.
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© 01/07/1999 - MARCHAL Jacques
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